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(BFM Bourse) – La banque suisse estime que l’indice Stoxx Europe 600 devrait encore nettement corriger d’ici à la fin de l’année, une baisse qui se fera nécessairement via le repli de certaines grandes capitalisations. UBS songe à LVMH, Airbus ou encore Dassault Systèmes.
Le mois d’août a été jusque-là torride pour les marchés actions, qui ont accusé une nette baisse, après un bon mois de juillet. Le CAC 40 abandonne environ 250 points ou 3,3%, l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600 perd, lui, à peu près 17 points soit 3,6% (*).
Cette respiration risque de se prolonger selon les stratégistes de la banque suisse UBS. Ces derniers ont de nouveau estimé, dans une récente note, que le Stoxx Europe 600 pourrait finir l’année 2023 autour de 410 points, ce qui constituerait une baisse d’environ 9,5% d’ici là.
« Aujourd’hui, le régime de « ralentissement » est probablement en train de gagner en vigueur, les nouvelles commandes (des entreprises, NDLR) s’affaiblissant fortement et de manière générale », souligne la banque suisse. « Après une saison des résultats plutôt terne, nous pensons que le second semestre sera marqué par une plus grande faiblesse des bénéfices », poursuit-elle.
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Le Luxe très présent
Cette prévision sur l’indice paneuropéen a nécessairement pour corollaire la baisse de grands groupes européens. En effet, l’indice Stoxx Europe 600, qui regroupe les sociétés européennes les plus importantes en termes de capitalisation, ne peut pas reculer si des « megacaps » ne suivent pas le mouvement.
Quelles peuvent être ces valeurs? UBS s’est risqué à dresser une potentielle liste, un exercice périlleux. La banque retient vingt groupes à partir des 150 plus importantes capitalisations européennes. Pour parvenir à une liste réduite, UBS a appliqué plusieurs critères, prenant des sociétés qui ont subi une baisse des prévisions de leurs résultats par les analystes et qui affichent une volatilité plus importante que le Stoxx Europe 600 (avec au moins 10 points de pourcentage de plus que l’indice européen).
Dernier paramètre retenu: la banque n’a pas pris de groupe dont l’action évolue déjà à des niveaux trop bas. Pour cela elle n’a pas retenu d’entreprise qui s’échange à moins de 10 fois les bénéfices attendus sur douze mois. UBS explique que ce dernier critère a surtout conduit à éliminer des sociétés du secteur bancaire et de l’énergie.
UBS estime que cette méthodologie peut permettre d’arriver à trouver des sociétés qui sont dans une dynamique négative, et qui risquent de voir les marchés réduire encore leurs attentes. Mais en excluant donc les groupes dont les cours se sont déjà bien dépréciés, et qui sont donc moins susceptibles de voir leur action baisser.
Résultat: la banque remarque que les valeurs retenues appartiennent parfois à des secteurs qui se sont très bien comportés depuis le début de l’année, comme le luxe et les semi-conducteurs. En effet la liste (voire plus bas sa totalité en encadré) comporte le munichois Infineon Technologies et le néerlandais ASML pour les semi-conducteurs.
Airbus et Dassault Systèmes dans la liste
Pour le luxe, deux voire trois groupes cotés à Paris sont présents. Il s’agit de LVMH, dont le tassement de la croissance aux Etats-Unis a été sanctionné par le marché lors de la saison des résultats, et de Kering, qui affiche une croissance inférieure aux autres grands noms du luxe en raison de la transition créatrice chez Gucci. EssilorLuxottica, parfois considéré comme un groupe de luxe par les bureaux d’études, vient compléter le trio. La société mère de Ray-Ban avait été punie par le marché lors de la publication de ses résultats semestriels, elle aussi en raison d’un ralentissement en Amérique du Nord. Autre société de luxe présente dans cette sélection: le suisse Richemont, maison-mère du joailler Cartier, qui avait publié une croissance inférieure aux attentes mi-juillet.
En dehors du luxe, deux autres valeurs cotées à Paris se retrouvent dans ces vingt actions. Il s’agit premièrement d’Airbus, qui avait aussi vu son action reculer après la publication de ses résultats semestriels, malgré un marché alors en forte hausse. Si les résultats à proprement parler n’avaient pas vraiment déçu, le groupe avait été sanctionné en raison d’un impair technique chez un de ses fournisseurs de moteurs, Pratt and Whitney, qui risque d’avoir un impact indirect sur la production d’Airbus en 2024, ainsi que par l’abandon de son objectif intermédiaire de production d’A320 neo. Dernier groupe français concerné, Dassault Systèmes, qui lui avait perdu près de 5% après la publication de ses comptes semestriels, en raison d’une croissance décevante dans les « sciences de la vie », l’un de ses nouveaux moteurs d’activité ces dernières années.
Engie et Vinci parés pour résister?
Parmi les autres valeurs européennes on notera la présence du conglomérat allemand Siemens, des chimistes BASF et Sika ou encore de l’assureur britannique Prudential.
En miroir de ces 20 groupes les plus susceptibles de contribuer à un recul des marchés européens, UBS a aussi retenu une liste des 20 entreprises qui, au contraire, devraient faire preuve de résilience dans un marché baissier. La banque a juste pris les critères contraires de ceux retenus pour la liste précédente sur la volatilité et les anticipations de résultats.
Des valeurs défensives apparaissent cette fois, avec les groupes pharmaceutiques AstraZeneca et Novartis ainsi que le groupe de distribution Tesco ou encore le constructeur automobile de luxe Ferrari ou même l’entreprise de défense britannique BAE Systems.
Du côté des valeurs françaises, trois sont cette fois retenues: le spécialiste des infrastructures et de matériel électriques Legrand, le groupe de BTP et de concessions Vinci et l’entreprise énergétique Engie (l’énergie est d’ailleurs bien représentée dans cette seconde liste, avec Enel, Iberdrola, ou encore E.ON).
Evidemment, l’exercice réalisé par UBS est compliqué et il semble difficile voire impossible que les 40 actions (sur les deux listes) se comportent comme l’anticipe la banque sur les cinq derniers mois. Mais l’établissement suisse a le mérite de tenter d’identifier des valeurs.
Les 20 valeurs susceptibles de baisser
ASML (semi-conducteurs)
LVMH (luxe)
Siemens (industrie)
Airbus (aéronautique)
Compagnie financière de Richemont (luxe)
Prosus (consommation en ligne)
EssilorLuxottica (optique, lunettes)
DHL Group (transport, logistique)
Infineon (semi-conducteurs)
Basf (chimie)
Sika (chimie)
Lonza (chimie-pharmacie)
Kering (luxe)
Alcon (pharmacie)
Dassault Systèmes (logiciels)
DSV A/S (transport, logistique)
Prudential (assurance)
Experian (outils de gestion de relation client)
Amadeus (systèmes de réservation de produits pour les voyages)
Givaudan (conception d’arômes et de parfums)
Les 20 valeurs susceptibles de résister
Astrazeneca (pharmacie)
Novartis (pharmacie)
Unilever (produits d’hygiène, grande consommation)
Iberdrola (énergie)
RELX (média, communication)
ABB (technologies de l’énergie et de l’automatisation)
Vinci (construction, concessions)
Enel (énergie)
Munich Re (réassurance)
Ferrari (automobile de luxe)
BAE Systems (défense)
Holcim (ciment)
Deutsche Boerse (opérateur boursier)
Wolters Kluwer (information, logiciels et services dans le droit et la fiscalité)
Engie (énergie)
E.ON (énergie)
Legrand (matériel électrique)
Tesco (distribution)
SSE PLC (énergie)
DNB Bank (banque)
(*) Tous les cours ont été arrêtés vendredi en début d’après-midi
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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