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(BFM Bourse) – Le groupe de luxe a dépassé les attentes au quatrième trimestre et sa division mode et maroquinerie n’a pas déçu. Ce qui démontre la résistance du numéro un du luxe à un moment où la demande ralentit.
LVMH avait perdu de son lustre boursier depuis quelques mois. Les deux dernières publications du groupe de luxe (les résultats du premier semestre et le chiffre d’affaires du troisième trimestre) avaient d’ailleurs été sanctionnées par les investisseurs, et le groupe a perdu, l’été dernier, sa couronne de première capitalisation européenne au profit du danois Novo Nordisk.
Mais cette fois LVMH n’a pas déçu. Le plus important groupe du CAC 40 a livré jeudi soir ses résultats annuels et son activité du quatrième trimestre.
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A l’heure où la demande dans le luxe connaît un sérieux coup de frein après des années de croissance post-pandémie vertigineuse alimentée par du ‘revenge puchasing’, la fin de 2023 de LVMH était particulièrement guettée par le marché.
Au final, LVMH a enregistré des ventes de 23,95 milliards d’euros sur les trois derniers mois de 2023, dégageant une croissance de 10% sur un an en données comparables. Ce qui marque une accélération par rapport au troisième (+9% en données comparables).
L’entreprise a surtout dépassé les attentes des analystes qui tablaient sur une progression de 8% en données comparables, selon Royal Bank of Canada.
Cette bonne publication enchante le marché ce vendredi matin: l’action LVMH bondit de 8% vers 9h30, signant de très loin la plus forte hausse du CAC 40.
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Les Etats-Unis accélèrent
« Toutes les divisions ont enregistré une croissance au moins en ligne avec les anticipations », souligne Royal Bank of Canada.
C’est le cas de la plus importante, la « mode et maroquinerie », qui représente 47% des revenus et dont la progression des ventes s’est inscrite à 9% en données comparables, soit le chiffre attendu par les analystes. « L’activité mode et maroquinerie a continué à bénéficier de la forte désirabilité des grandes marques, notamment Louis Vuitton et Dior », constate Jie Zhang, analyste chez le bureau d’études indépendant AlphaValue.
Deux divisions se sont bien mieux comportées que prévu. Les vins et spiritueux, qui ont connu une année 2023 compliquée en raison d’importants stocks dans le cognac, ont déjoué les pronostics au quatrième trimestre. Cette division a renoué avec la croissance, avec une hausse de 4% sur un an en données comparables, alors que le consensus tablait sur une baisse de 6%. La distribution sélective, qui rassemble Sephora et les activités de « travel retail » (ventes dans les aéroports), a de son côté enregistré une croissance de 21% en données comparables contre 15% attendu par le consensus.
Par régions, les Etats-Unis ont connu une accélération remarquable sur les trois derniers mois de 2023, avec une croissance de 8% contre 2% au troisième trimestre, et -1% au deuxième. La banque Stifel juge cette performance « encourageante » et l’apprécie particulièrement.
Le Japon, lui, continue d’afficher une croissance remarquable (+20%) malgré une base de comparaison élevée et des hausses de prix passées « pour éviter que le Japon soit le duty free des Daigou chinois (des entreprises qui achètent des biens de luxe à l’étranger pour les revendre plus chers en Chine) », a expliqué le directeur financier Jean-Jacques Guiony.
Sur l’ensemble de l’année 2023, les ventes ont progressé de 13% en données comparables à 86,15 milliards d’euros.
La désirabilité plutôt que la croissance
« En ce qui concerne la rentabilité, les investisseurs craignaient une contre-performance, mais la bonne maîtrise des coûts au second semestre 2023 a permis de battre le consensus de 2% au niveau du résultat opérationnel courant », apprécie Stifel. « La marge opérationnelle courante de 26,5% (sur l’ensemble de 2023, NDLR) du groupe a, elle dépassé de 30 points de base (0,3%, NDLR le consensus) », ajoute la banque.
« Ces résultats sont robustes et démontrent la capacité de défense de LVMH sur les revenus et les marges selon nous (…) LVMH reste notre idée préférée pour les grandes capitalisations du luxe en 2024 », conclut Royal Bank of Canada.
« Le contexte macroéconomique difficile et l’incertitude sur les tendances de consommation en Chine assombrissent la visibilité pour l’année à venir », explique pour sa part Jie Zhang d’AlphaValue. Mais dans ce contexte difficile, « nous pensons que le groupe continuera à bénéficier de la forte désirabilité de ses marques », ajoute-t-elle.
Le « ton confiant (de la direction, NDLR) de la réunion des analystes nous conforte dans l’idée que 2024 pourrait être une année de normalisation en douceur plutôt que difficile pour LVMH », a de son côté écrit Thomas Chauvet, analyste chez Citi, dans une note citée par Bloomberg.
Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a déclaré aux analystes et aux journalistes qu’il était en effet « confiant » pour 2024. Le dirigeant a estimé que les premiers effets de baisses de taux d’intérêt devraient soutenir le marché, de même que l’impact des élections américaines sur l’économie états-uniennes. « Chaque fois qu’il y a une élection aux Etats-Unis le marché est plus dynamique donc on pense que le marché des Etats-Unis devrait être plus dynamique en 2024 qu’en 2023 », a-t-il développé.
Le dirigeant a aussi déclaré qu’il s’accommodait très bien des taux de croissance actuels, moins vertigineux que par le passé.
« La croissance ne doit pas être un objectif, l’objectif c’est la désirabilité » des marques, a expliqué Bernard Arnault. « 8-9% de croissance, 10% maximum, ça me va très bien », a assuré le dirigeant qui a ajouté qu’il préférait « freiner que pousser ». « Je ne sais pas si pour les analystes c’est suffisant …C’est jamais suffisant de toute façon ils sont jamais contents », s’est-il amusé.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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