[ad_1]
(BFM Bourse) – Avec le trou d’air qu’a connu le secteur depuis le mois d’août, le numéro du luxe a perdu en deux mois près de 18%, et sous-performe désormais le CAC 40 sur l’ensemble de l’année. Mais plusieurs analystes sont confiants pour la suite.
Le champion du luxe et de la cote parisienne a perdu de son lustre. LVMH connaît, à l’image de l’ensemble de son secteur, une passe difficile en Bourse.
Au-delà de la perte très médiatisée de son statut de première capitalisation boursière européenne, dont bénéficie désormais le danois Novo Nordisk, l’action LVMH a perdu près de 18% depuis le 14 juillet et même 19% par rapport à son pic de 904,6 euros atteint au cours de l’année.
À lire aussi
Ce n’est néanmoins pas la chute la plus vertigineuse du luxe. Le suisse Richemont, propriétaire de Cartier, plonge, lui, de 24% par rapport à son cours de clôture du 14 juillet, à la suite d’une publication sur ses ventes très (trop même selon les analystes) mal accueille.
Désormais, le titre LVMH affiche une performance depuis le 1er janvier inférieure à celle du CAC 40, prenant 7,7% contre 11% pour l’indice parisien alors que le luxe était le grand moteur de la progression de la Bourse de Paris sur la première partie de l’année.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Ralentissement aux Etats-Unis et inquiétudes en Chine
Les causes de cette baisse sont connues. Le groupe a vu ses revenus se replier aux Etats-Unis (il n’est d’ailleurs pas le seul) au deuxième trimestre (-1%) et a également affiché une marge opérationnelle au premier semestre inférieure aux attentes, même si ce dernier accroc s’est expliqué par la volonté du groupe d’investir pour soigner la désirabilité des marques, par exemple avec le show spectaculaire de Pharrell Williams sur le Pont-Neuf à Paris, en juin.
A ces résultats semestriels mal accueillis par le marché se sont superposées les craintes pour l’ensemble du secteur au sujet de la Chine, où les indicateurs économique se sont dégradés ces derniers mois, malgré de bonnes ventes de détail pour le mois de septembre.
« Depuis un mois, la pression sur les valeurs du luxe en Bourse provient de la Chine et de la déception sur la conjoncture dans le pays. Car l’activité ralentit aux Etats-Unis et les consommateurs européens se retrouvent sous pression continue de l’inflation. Donc si la Chine continue de décevoir cela devient compliqué pour le secteur », expliquait la semaine dernière Jie Zhang, analyste au sein du bureau d’études indépendant AlphaValue.
Reste que toute chute en Bourse peut devenir une opportunité et constituer un potentiel point d’entrée pour les investisseurs patients. Sur les réseaux sociaux et les forums boursiers, les internautes s’interrogent ainsi sur la survenue d’un support pour l’action LVMH.
Des analystes plutôt optimistes
De leur côté, les analystes n’ont pas été très nombreux à dégrader leur opinion sur le titre. Barclays est récemment passé de « surpondérer » à « pondération en ligne sur la valeur », ce qui revient à passer d' »achat » à « neutre ».
Barclays n’a pas de grief énorme envers le numéro un du luxe, le jugeant d’ailleurs plus robuste en cas de dégradation de la conjoncture que les autres groupes du secteur. Mais la banque britannique redoute que les attentes soient trop élevées pour ce bon élève et préfère des valeurs avec des valorisations plus attrayantes (Prada, Richemont) ou avec une dynamique encore meilleure (Moncler).
« Le groupe a déçu au niveau de ses marges au deuxième semestre 2022 et au premier semestre 2023 et nous voyons des risques pour le deuxième semestre 2023. En effet, bien que la direction a indiqué que la division mode & maroquinerie devrait être capable de défende ses marges, nous notons que ce commentaire a été fait lors des résultats du premier semestre et que la détérioration de l’environnement macroéconomique pourrait mettre en péril la capacité de la division à maintenir ses marges », souligne Barclays.
« LVMH est un nom de grande qualité mais cela s’accompagne parfois d’attentes fortes », développe l’établissement. « Bien que nous comprenions que le niveau de valorisation pourrait être considéré comme un point d’entrée attractif, nous voyons également moins de raisons de pousser l’action à ce stade », conclut Barclays.
Citée par Cercle Finance, Jefferies est cette semaine également passée d' »acheter » à « conserver ». La banque juge que l’action demeure attrayante à long terme. Mais sur les douze à dix-huit mois, elle considère que l’action du numéro du luxe ne s’affranchira pas de la tendance générale pas très engageante de son secteur.
Mais d’autres bureaux d’études ont récemment confirmé leur confiance dans l’action du numéro un du luxe. C’est le cas de HSBC qui reste à l’achat sur le groupe (ainsi que sur Moncler, Richemont et Prada).
Pour la banque sino-britannique, le numéro un du luxe a « beaucoup pour rassurer les investisseurs de long terme ». Elle souligne que deux marques phares du groupe, Louis Vuitton et Dior, sont actuellement en train de mener des investissements pour soutenir leur attractivité. Avec des perspectives prometteuses. « Chez Louis Vuitton, Pietro Beccari, le nouveau président-directeur général de la marque, transfuge de Dior, a commencé à mettre en œuvre des projets ambitieux et audacieux afin de faire passer la marque à la vitesse supérieure », marque qui « pourrait atteindre un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros au cours des quatre ou cinq prochaines années », souligne HSBC.
Au début de l’année, Bernard Arnault, le PDG de LVMH, avait fait une petite entorse à la règle qui veut que le groupe ne communique pas ses revenus par marque en révélant que Louis Vuitton avait dépassé les 20 milliards d’euros de revenus en 2022.
« Dans l’ensemble (…) nous pensons que LVMH se démarque de plus en plus de ses pairs en développant des partenariats, des opportunités immobilières et une désirabilité de la marque qui sera difficile à égaler », considère HSBC.
Royal Bank of Canada a, elle, réitéré son conseil à « surperformance » (équivalent d’achat) avec un objectif de cours à 890 euros, ce qui laisse un potentiel d’appréciation de plus de 20%. « Nous considérons que la flexibilité (du groupe, NDLR) en matière de coûts est attrayante et qu’il est mieux le placé pour protéger ses marges », souligne la banque canadienne.
Plus largement, selon investing.com, 23 des 27 bureaux d’études qui suivent la valeur recommandent d’acheter l’action. Leur objectif de cours moyen à 911,35 euros, accorde un potentiel théorique de près de 25%.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur LVMH en temps
réel :
[ad_2]
Source link