[ad_1]
Publié le 31 juil. 2023 à 16:21
Le luxe au masculin gagne du terrain. La tendance est visible dans les grands magasins : ils poussent les murs, réaménagent leurs espaces de présentation pour accueillir au-delà du prêt-à-porter homme, des accessoires dont les ventes ne cessent de progresser.
Joëlle de Montgolfier, vice-présidente du pôle Luxe chez Bain & company, rappelle que ce marché de l’accessoire homme se caractérise « avant tout par l’horlogerie (52 milliards d’euros) ». Dans la mode, ce sont les souliers (NDLR plus de 15 milliards d’euros hors catégorie « sneakers ») ainsi que la maroquinerie et la petite maroquinerie qui tirent les ventes. « La dynamique du marché de l’homme se poursuit ; sa croissance est équivalente dans le luxe à celle du marché de la femme, en hausse de 22 à 24 % à taux de change constants » précise l’experte.
Directeur des achats de mode chez Harrods, Simon Longland confirme que « les souliers sont de loin la catégorie d’accessoires homme, la plus grande, en termes de visibilité comme de ventes ». Le grand magasin londonien a récemment renforcé son offre en dehors des boutiques et des corners des griffes de luxe. Il dispose de « trois espaces hommes consacrés à la fois à la chaussure chic, du mocassin classique à la sneaker, ainsi qu’aux accessoires masculins ». L’objectif de Harrods est d’y privilégier « l’expérience client avec des services spécifiques pour l’homme, le sur-mesure, la personnalisation… » explique le Directeur des achats de mode.
De la casquette jusqu’au soulier, l’attrait du « Quiet luxury » a récemment fait grimper les ventes. Pour « le style intemporel, les marques les plus recherchées sont Loro Piana et Berluti » confirme Simon Longland, citant par ailleurs pour l’achat de « sneakers », « Louis Vuitton (NDLR : qui appartient à LVMH, également propriétaire des Echos) et Gucci » parmi les plus plébiscitées.
Vers 25 % de croissance…
« L’accessoire masculin est un sujet d’importance presque vitale pour les marques de luxe, mixtes ou masculines, car à l’instar des accessoires féminins, cela peut représenter jusqu’à 80 % des ventes » estiment Stéphane Tubiana et Yann Kretz, respectivement senior Partner et principal Partner chez Roland Berger.
« Dans le luxe, le marché de l’accessoire homme que l’on peut évaluer pour la seule catégorie mode à 27 milliards d’euros, pourrait atteindre une croissance de près de 25 % au cours des cinq années à venir » avancent-ils.
L’offre de sacs suit aujourd’hui davantage les tendances du prêt-à-porter homme, notamment dans le choix des couleurs ou des matériaux. Ce qui change cependant c’est la forme : « Il y a plus de sacs multifonctionnels de taille moyenne, des modèles hybrides qui se transforment » remarque Alice Feillard, directrice des achats mode homme du groupe Galeries Lafayette.
Le grand magasin parisien du boulevard Haussmann accueillera à la rentrée, un nouveau pop-up de Jacquemus pour la première fois consacré aux accessoires. « Dior, Louis Vuitton, Gucci, Prada et Bottega Veneta constituent le Top 5 des ventes d’accessoires sur place comme dans notre magasin des Champs-Elysées » précise la directrice des achats. Certaines marques sont aussi performantes dans plusieurs catégories. Ainsi, « Loro Piana est aujourd’hui une marque très forte en prêt-à-porter comme en chaussure » aux Galeries Lafayette.
Au-delà des touristes, une clientèle locale « est devenue « accro » aux accessoires au masculin, sensible aux « grandes marques comme aux designers ». Ce que l’on constate aussi rive gauche, au Bon Marché. Mais en province, les règles changent : le groupe Galerie Lafayette constate l’attrait de « marques plus institutionnelles ou plus accessibles. Le casual est gagnant avec Ralph Lauren, Armani… Le Tanneur est une valeur sûre ».
Les mannequins homme doivent savoir autant marcher que porter un sac en bandoulière ou à la main
Les marques qui triomphent sur les podiums influencent davantage l’achat des milléniums aisés. En juin, la « Fashion Week » parisienne des collections de prêt-à-porter homme printemps été 2024 a illustré cette tendance. Le défilé événement de Pharrell Williams chez Louis Vuitton a pratiquement équipé chaque look d’un modèle de maroquinerie. Le défilé Hermès Homme a aussi multiplié les passages de sacs, dont un modèle grand format. Chez Dior, la dernière collection de Kim Jones comprenait « 51 modèles de maroquinerie » et une douzaine de chapeaux. « Il est clair qu’aujourd’hui, les mannequins homme doivent savoir autant marcher que porter un sac en bandoulière ou à la main » note un expert de la Fédération française de la Haute Couture et de la mode.
[ad_2]
Source link