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Claire Mathieu, mathématicienne et médaille d’argent du CNRS, a démissionné du conseil présidentiel de la science lancé début décembre par Emmanuel Macron. En cause? La loi immigration.
« Je suis au regret de vous faire part de ma démission ». C’est par ces mots que la chercheuse Claire Mathieu, directrice de recherche au CNRS, médaille d’argent du CNRS en 2019 et membre du conseil présidentiel de la science, a adressé jeudi sa lettre de démission à Emmanuel Macron, a appris BFMTV.com, confirmant les informations du Monde. Le motif de son départ: la loi immigration adoptée par le Parlement.
« Cette loi n’est pas acceptable, elle va trop loin, c’est une loi d’extrême droite », explique-t-elle à BFMTV.com. En plus de créer « des difficultés » pour les étudiants, doctorants et post-doctorants étrangers, « en tant que citoyenne, je suis opposée à l’extrême droite », ajoute Claire Mathieu.
« La ligne rouge a été franchie. »
Le conseil présidentiel de la science a été annoncé par le président de la République le 7 décembre dernier. Son objectif: faire le lien entre l’exécutif et le monde de la recherche, détaille le CNRS dont plusieurs de ses membres en font partie.
En tout, onze chercheurs d’excellence – dont Hugo Duminil-Copin, médaille Fields 2022 – dans des domaines aussi variés que la physique, l’oncologie, la microbiologie ou encore la philosophie.
« Une loi xénophobe, d’exclusion et de repli sur soi »
Claire Mathieu, qui a par ailleurs participé à l’élaboration de l’algorithme de la plateforme d’orientation dans l’enseignement supérieur Parcoursup, détaille les raisons de sa décision dans son courrier:
« Si au lieu de vous c’était l’extrême droite qui était au pouvoir, j’aurais refusé de participer à ce conseil. Or la loi anti-immigration est une loi d’extrême droite, une loi xénophobe, d’exclusion et de repli sur soi ».
« Je me réjouissais d’avoir l’occasion de dialoguer avec vous sur les sujets scientifiques du jour, et d’essayer de vous montrer par des exemples l’importance de la science fondamentale pour, à terme, la croissance. J’espérais pouvoir aider au rapprochement entre scientifiques et politiques, rapprochement si nécessaire à une époque où les questions scientifiques sont entrelacées avec les questions de société de maintenant et de l’avenir. »
« Mais je ne serais pas capable d’avoir une telle conversation alors que la loi anti-immigration est promulguée. » Elle ajoute: « C’était une erreur de ma part que d’avoir accepté d’être dans ce conseil. »
Claire Mathieu n’a pas encore reçu de réponse de l’Élysée. « Je ne sais même pas si ma démission est acceptée ».
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