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L’institut de statistiques est moins optimiste qu’auparavant pour la croissance en 2023
L’activité économique devrait être moins dynamique que prévu en 2023 en France, avec une stagnation au quatrième trimestre en France, avant d’enregistrer une légère croissance au cours des deux premiers trimestres de 2024, a prédit l’Insee jeudi.
L’Institut national de la statistique, qui tablait jusqu’ici sur une croissance de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) en fin d’année, a également abaissé sa prévision pour l’ensemble de l’année 2023, à 0,8% contre 0,9% jusqu’ici. L’inflation devrait elle continuer à retomber jusqu’à 2,6% en juin 2024.
Cette atonie de la croissance permettrait toutefois à la France d’échapper à une récession, définie comme deux trimestres consécutifs en baisse du PIB.
La prévision de croissance pour l’ensemble de l’année a également été révisée en baisse, à 0,8% contre 0,9%. Le gouvernement table lui sur 1% tandis que la Banque de France, qui dévoilera la semaine prochaine ses nouvelles projections macroéconomiques, anticipe 0,9%.
Entre octobre et décembre, les taux d’intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne pour juguler l’inflation pèseront sur les investissements des ménages, notamment dans la construction, comme ceux des entreprises, selon l’Insee.
Moindre consommation énergétique
Pilier traditionnel de la croissance française, la consommation des ménages souffrirait quant à elle d’une moindre consommation énergétique en raison de températures clémentes.
Celle-ci devrait rebondir ensuite, à la faveur du reflux de l’inflation et d’un rebond du pouvoir d’achat grâce au versement de primes de partage de la valeur ou de l’indexation de prestations sociales, qui donneront un peu d’air au portefeuille des ménages.
La hausse des prix ralentirait à 2,6% en juin sur un an, contre 3,7% fin 2023. Après un sommet à presque 16% au printemps, l’inflation des prix alimentaires marquerait nettement le pas, à 1,9%.
De quoi redonner un peu de vigueur au PIB, avec une hausse attendue de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres de 2024. L’activité bénéficierait également d’une « reprise modérée » du commerce mondial, même si le resserrement monétaire continuerait de peser, selon l’Insee. Pour toute l’année 2024, le gouvernement prévoit une hausse de 1,4% du PIB, ce qui supposerait « une accélération de l’activité très forte au second semestre », a estimé Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’institut statistique.
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