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Le clin d’oeil est certain. En marge du Next40/FT 120 , les deux indices phares de la French Tech destinés à identifier les futurs champions français de la tech, un nouveau venu, indépendant de l’administration publique, vient de faire son apparition : l’Impact 40/120. Celui-ci vise à valoriser les 40 entreprises à impact les plus prometteuses et les 120 (qui incluent les 40) à suivre de près.
Les objectifs de visibilité, de porte-étendard et d’accompagnement restent les mêmes. La différence se tient dans les critères retenus et la nature des start-up. Toutes sont à impact, à savoir des entreprises dont les modèles et les services s’alignent sur un ou plusieurs des 17 objectifs de développement durable (ODD) énoncés par l’ONU.
Le champ de sélection est donc volontairement large : agriculture, mobilité, santé, éducation… Plus de 40 % des troupes évoluent néanmoins dans les secteurs de la biodiversité/climat et de l’économie circulaire.
Critères économiques et impact
Le tout a été dévoilé à l’occasion de ChangeNOW (propriété du groupe Les Echos-Le Parisien), la grand-messe des acteurs de cet écosystème. « C’est l’idée d’avoir un indice qui permette de valoriser les start-up à impact capables de changer d’échelle », explique Caroline Neyron, la directrice générale du Mouvement Impact France, qui chapeaute l’indice.
Dans le détail, les 120 sociétés, sélectionnées sur environ 3.000 structures, ont été évaluées sur des critères d’impact (CO2 évité, changement systémique, labels), de partage de la valeur (écarts de salaire, salariés ayant des parts au capital) et de performance économique (croissance, revenus, solidité du modèle…). « Il ne suffit pas d’avoir ‘vert’ dans sa communication pour être sélectionné », sourit Caroline Neyron. Les sociétés doivent avoir moins de dix ans d’existence, réaliser au moins un million de chiffre d’affaires et compter un minimum de 15 salariés.
Certains noms déjà connus de l’écosystème sont présents, à l’instar d’ Accenta (géothermie) , Sweep (mesure carbone), Bene Bono (antigaspi) ou Moka. care (santé mentale). Aussi, des start-up plus émergentes prennent place, à l’instar d’ Ever Dye (teintures durables) , Weefin (ESG) , Genesis (agriculture) ou encore Geev (dons) . Les start-up représentent l’écrasante majorité de l’indice, mais il compte aussi 7 associations et 3 coopératives .
Indice paritaire
En moyenne, les 120 start-up réalisent environ 26 millions d’euros de chiffre d’affaires et ont enregistré une croissance de 56 % entre 2022 et 2023. Une moyenne tirée par certaines start-up, plus de la moitié des sociétés réalisent en réalité entre 1 et 5 millions d’euros de revenus.
Les 40 meilleures intègrent l’Impact 40. C’est le cas par exemple des Alchimistes (biodéchets) , La Fourche (alimentaire), ilek (électricité), Murfy (économie circulaire) ou encore Electra (énergie) .
Si son grand frère le Next40/FT120 est peu paritaire (12,5 % fondatrices ou cofondatrices), la version « impact » est beaucoup plus exemplaire. Plus de la moitié des start-up ont une entrepreneuse dans leur équipe fondatrice. Le profil général des fondateurs est aussi diversifié : un quart a moins de 25 ans, un quart a plus de 50 ans.
Futures « licornes à impact »
Les sociétés lauréates vont bénéficier d’un accompagnement pour faciliter leur changement d’échelle, grâce à un réseau de partenaires : Bpifrance le Hub, France Digitale, Ticket for Change, Makesense… Le Mouvement Impact France s’était déjà illustré en 2022 à travers une étude – restée plutôt confidentielle – avec le BCG sur les « licornes à impact ».
La volonté : mettre en lumière des start-up valorisées autrement que sur des critères purement économiques : réinsertion par l’emploi, nombre de repas sauvés, déchets évités… « L’angle était prospectif, avec l’idée de montrer qu’une licorne à impact n’a pas seulement un bon rapport ESG. Il s’agissait de pousser une autre vision et de clarifier la notion d’impact pour les acteurs publics et privés », rembobine la directrice générale.
Ces dernières années, l’Etat avait multiplié les différents indices verticalisés en marge du Next40/FT 120 (Green20, Health20, Agri20…) avant d’en supprimer la plupart pour les réunir sous une même grande bannière, au travers de l’indice France 2030.
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