Lilly and co : Avec Novo Nordisk, Eli Lilly est l’autre grand gagnant en Bourse de la lutte contre l’obésité

(BFM Bourse) – Le laboratoire américain a vu ses revenus progresser de 28% au quatrième trimestre et de 20% sur l’ensemble de 2023, bénéficiant notamment des ventes de son traitement anti-obésité approuvé en fin d’année.

Si Novo Nordisk a connu une belle année 2023 en Bourse, devenant la première capitalisation européenne, son plus proche rival, Eli Lilly, n’est pas en reste. Le groupe pharmaceutique américain voit sa capitalisation boursière bondir de plus de 100% sur un an et de 21,15% sur les premières semaines de 2024. Des performances qui sont même supérieures à celle de Novo Nordisk, qui prend 70% sur un an et 17,8% depuis le 1er janvier.

Comme la société danoise, Eli Lilly fait partie des grands gagnants de l’essor des médicaments antidiabétiques et surtout anti-obésité, la grande thématique de Wall Street de 2023, après l’inévitable bond de l’intelligence artificielle générative.

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Si Novo Nordisk possède les traitements phares Ozempic et Wegovy, Eli Lilly compte dans ses rangs l’antidiabétique Mounjaro ainsi que sa version destinée à traiter l’obésité, Zepbound. Ce dernier médicament a été approuvé le 8 novembre dernier par la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine.

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Des résultats au-dessus des attentes

Les résultats présentés par la société américaine ce mardi incluent ainsi les premières ventes de ce médicament, au quatrième trimestre.

Sur les trois derniers mois de 2023, Eli Lilly a dégagé des revenus de 9,53 milliards de dollars, en hausse de 28% sur un an. Sur la période, les ventes de Zepbound se sont inscrites à 175,8 millions de dollars en l’espace donc de quelques semaines. Le Mounjaro est le médicament qui a le plus contribué aux revenus, à hauteur de 2,2 milliards de dollars, contre 279 millions un an plus tôt.

Le bénéfice par action, indicateur le plus surveillé à Wall Street, a progressé de 19% sur un an à 2,49 dollars.

Selon un consensus LSEG cité par CNBC, les analystes tablaient sur des revenus de 8,93 milliards de dollars et un bénéfice par action de 2,22 dollars.

Sur l’ensemble de l’année, les ventes d’Eli Lilly ont atteint 34,1 milliards de dollars, montant qui inclut 5,16 milliards de dollars tirés des ventes de Mounjaro, plus de dix fois plus qu’en 2022. Pour 2024, Eli Lilly table sur des revenus compris entre 40,4 milliards et 41,6 milliards de dollars, ce qui marquerait une croissance comprise entre 18,5% et 22%.

A Wall Street, en début de séance, l’action Eli Lilly s’adjuge 3% à la suite de la publication de ces résultats, portant sa capitalisation boursière à 690 milliards de dollars, la neuvième plus importante au monde (Novo Nordisk est quatorzième).

« Bien que le titre se négocie à une prime significative par rapport à ses comparables, nous voyons une croissance sans précédent pour Eli Lilly au cours de la prochaine décennie », a jugé Chris Schott, analyste chez JPMorgan, dans une note citée par Bloomberg. Selon lui, les ventes de Zepbound et de médicaments similaires, devraient atteindre 50 milliards de dollars d’ici 2030 et continuer à croître, passée cette date.

Dans une récente note, Bank of America avait réitéré son opinion à l’achat, et estimé les revenus du groupe en 2024 à 41,2 milliards de dollars, avec 9 milliards de dollars de ventes de Mounjaro et 2,8 milliards pour le Zepbound.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse