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Au 4e trimestre 2023, le salaire mensuel de base dans le privé a progressé de 3,8% sur un an, tandis que l’inflation s’élevait au même moment à 3,6%.
Pour la deuxième fois depuis le début de l’envolée des prix mi-2021, les salaires dans le privé ont progressé plus vite que l’inflation au 4e trimestre 2023. D’après la Dares, service statistique du ministère du Travail, le salaire mensuel de base (SMB) qui correspond au salaire brut hors primes et heures supplémentaires, a en enffet augmenté de 3,8% sur un an au cours des trois derniers mois de l’année.
C’est moins que lors du trimestre précédent (+4,2%) mais c’est surtout davantage que l’inflation qui s’est établie à 3,6% (hors tabac) en décembre. Corrigé de la hausse des prix, le salaire mensuel de base a donc légèrement augmenté de 0,2% sur un an entre octobre et décembre.
De son côté, le salaire horaire de base des ouvriers et employés a crû de 4,1% au cours du 4e trimestre 2023 sur un an dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé hors agriculture et particuliers employeurs. Soit une évolution réelle de +0,5% après prise en compte de l’inflation.
Les cadres perdent du pouvoir d’achat
Si l’on regarde l’évolution des salaires par catégorie socioprofessionnelle, les ouvriers ont été les mieux lotis avec une hausse du salaire mensuel de base de 4,3% fin 2023, devant les employés (+3,9%), les professions intermédiaires (+3,7%) et les cadres (+3,3%). Ce qui correspond en euros constants à des hausses de 0,7% pour les ouvriers, 0,3% pour les employés et de 0,1% pour les professions intermédiaires. Le salaire mensuel de base des cadres diminue en revanche de 0,3% en termes réels.
Rappelons que si les salaires rattrapent désormais l’inflation, cela ne permet évidement pas de compenser les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis mi-2021, lorsque les prix progressaient plus vite que les revenus.
D’autant que ce n’est que la deuxième fois depuis le début de la vague inflationniste que les prix augmentent moins fortement que les salaires. Les courbes se sont croisées pour la première fois au cours du deuxième trimestre 2023, lorsque le salaire mensuel de base et le salaire horaire de base des ouvriers et employés avaient grimpé respectivement de 4,6 et 5,1% sur un an, face à une inflation de 4,4%.
Au troisième trimestre en revanche, l’évolution des salaires (4,2% pour le salaire mensuel de base, +4,5 pour le salaire horaire des ouvriers et employés) était redevenues inférieure à celle des prix (+4,8%).
L’augmentation du pouvoir d’achat des salariés observée au quatrième devrait néanmoins se poursuivre en début d’année 2024. « La baisse de l’inflation va générer plus de pouvoir d’achat pour les ménages donc plus de consommation. Dès à présent, les prix augmentent moins vite que les salaires, en moyenne », a confirmé dans une interview à Ouest-France le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
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