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Pile je gagne, face tu perds. Aucun environnement de marché ne semble empêcher les négociants de matières premières d’enregistrer des profits stratosphériques. Malgré la détente sur les marchés énergétiques , Vitol a publié un bénéfice net de 13 milliards de dollars en 2023, selon les informations du « Financial Times ». C’est à peine moins qu’au cours de l’année précédente où le trader avait récolté 15 milliards de dollars en profits.
La chute des prix de l’énergie a toutefois entraîné un recul de 20 % du chiffre d’affaires du premier négociant indépendant de pétrole au monde. Il est passé de 505 milliards de dollars à 400 milliards. En dépit de ce contexte, les marges du trader se sont améliorées car les chaînes d’approvisionnement sont encore disloquées.
Dislocation des flux
La guerre en Ukraine a modifié en profondeur les flux physiques d’hydrocarbures dans le monde en raison des sanctions contre le pétrole et le gaz russe. « L’ampleur de ce réalignement ne doit pas être sous-estimée », a expliqué Russell Hardy, directeur général de Vitol le mois dernier. Le pétrole et le gaz russes doivent « trouver de nouvelles voies d’accès » et de nouveaux consommateurs, ce qui crée des opportunités pour les maisons de trading.
En 2021, le résultat net de Vitol ne s’élevait qu’à 4 milliards de dollars. Il avait explosé dans le sillage de la guerre en Ukraine avec l’envolée des prix du gaz et du pétrole. Le MWh livré en Europe est passé en quelques mois d’une vingtaine d’euros à une centaine d’euros avec des pics à près de 200 euros et 350 euros le MWh. Les attaques en mer Rouge perturbent également les chaînes d’approvisionnement. Le dirigeant de Vitol estime qu’il n’y a jamais eu autant de produits pétroliers sur les mers qu’en ce moment.
Bonus généreux
Le rival Gunvor a annoncé la semaine dernière avoir encaissé un résultat net de 1,25 milliard de dollars en 2023. Il s’agit de la deuxième meilleure année de son histoire malgré un recul de 47 % par rapport à 2022 lié au retour à la normale des marchés de l’énergie. Trafigura a de son côté dégagé un profit record de plus de 7 milliards de dollars au cours de l’exercice fiscal qui s’est terminé fin septembre dernier.
Vitol a déjà commencé à réinvestir cette manne. Il a récemment annoncé acheter une participation majoritaire dans Saras, un raffineur italien de pétrole. Le négociant est également sur le point de prendre le contrôle de distributeur d’énergie sud africain Engen. Les profits records vont aussi permettre à Vitol de reverser de généreux dividendes à ses quelque 450 collaborateurs actionnaires.
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