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Les deux références mondiales, le Brent et le WTI américain, finissent l’année en baisse. Le baril de Brent retombe notamment après avoir atteint les 80 dollars en milieu de semaine.
Les prix du pétrole évoluent en légère hausse vendredi, mais sans parvenir à accroître leurs gains avec l’apaisement des craintes de rupture d’approvisionnement par la mer Rouge, et le gaz naturel européen s’apprête, lui, à finir 2023 en forte baisse.
Vers 12H45 GMT (13H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, en son premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,56%, à 77,58 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, gagnait 0,45%, à 72,09 dollars.
« La menace persistante d’une extension du conflit au Moyen-Orient signifie que les marchés pétroliers doivent rester vigilants quant aux risques liés à l’offre », a commenté Han Tan, analyste d’Exinity. Mais la faible réaction du marché est due au fait que la « prime de risque géopolitique » a déjà été « intégrée dans les prix », a-t-il expliqué.
Réduction de la production
Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de terminer l’année en baisse d’environ 10% par rapport à la fin 2022.
Les efforts de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) pour réduire la production, de même que les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient « sont restés étonnamment inefficaces pour stimuler l’appétit pour le pétrole cette année », a résumé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Les prix du brut avaient pourtant décollé avec l’offensive du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, le marché redoutant une escalade géopolitique et des perturbations de l’approvisionnement.
Sans impact immédiat sur l’équilibre entre offre et demande de pétrole, l’attaque avait toutefois suscité de fortes craintes, notamment quant à une implication possible de l’Iran dans le conflit. Le marché avait ensuite rapidement estimé que la guerre ne devrait pas se propager aux pays voisins, importants producteurs et exportateurs de pétrole.
Et l’Opep+ a eu beau sabrer depuis des mois sa production d’or noir, avec des réductions volontaires de certains membres, les prix du brut sont retombés.
La stratégie de l’alliance avait pourtant fonctionné pendant un temps, avant de patiner. Le Brent avait même frôlé les 100 dollars le baril fin septembre, poussé par les fortes craintes d’un important déficit d’approvisionnement du marché dès la fin de l’année.
Depuis, les cours ont fortement dévissé, la perte de puissance du groupe et les désaccords entre ses membres laissant les investisseurs plus sceptiques.
Retrait de l’Angola de l’Alliance le 21 décembre
L’Opep et ses partenaires ne contrôlent désormais qu’à peine plus de la moitié de la production mondiale de brut (50 millions de barils par jour), selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), soit la plus faible part depuis la mise en place de l’Opep+ en 2016.
Le retrait le 21 décembre de l’Angola de l’alliance, pays qui refuse de réduire sa production et veut « se concentrer davantage » sur ses propres objectifs, a exposé les tensions au sein du groupe au grand jour.
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