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Il y a seulement quelques mois, un boulevard s’ouvrait pour Julius Baer. Traditionnellement numéro trois de la gestion de fortune en Suisse, la banque voyait alors son grand concurrent, Credit Suisse, mordre la poussière.
Mais l’établissement en a finalement peu profité, et accumule depuis les déconvenues : le dirigeant du groupe a été poussé à la démission, la semaine dernière, sur fond de résultats annuels en repli de 56 %, à 454 millions de francs (484 millions d’euros). « C’est avec le coeur très lourd que j’ai remis mon mandat à la disposition du conseil d’administration. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était dans le meilleur intérêt de l’entreprise que je me retire », a écrit Philipp Rickenbacher, qui dirigeait le groupe depuis cinq ans.
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