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Depuis la promulgation d’une loi sur l’influence le 9 juin, les influenceurs cryptos ne peuvent plus parler de n’importe quel projet à leur communauté. Tous ne se plient pas encore aux règles.
La loi visant à encadrer les influenceurs en France a été promulguée le 9 juin dernier par le Président de la République. Certains aspects de cette loi, qui rentrera pleinement en vigueur à l’automne, sont déjà obligatoires en France… à l’instar de la section relative aux cryptomonnaies.
Auparavant, les influenceurs cryptos pouvaient promouvoir n’importe quelle cryptomonnaies et société crypto. Ce n’est plus possible depuis le 9 juin: un influenceur crypto ne peut que parler des PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) enregistrés ou agréés auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou des cryptomonnaies liées à des PSAN enregistrés ou agréés. Un influenceur ne respectant pas ces règles est passible d’une amende administrative « dont le montant ne peut excéder 100.000 euros ».
Pour rappel, introduit par la loi Pacte en 2019, l’enregistrement PSAN est obligatoire pour un acteur crypto dans certains domaines, notamment s’il souhaite fournir en France des services de conservation d’actifs numériques et/ou d’achat ou de vente d’actifs numériques en monnaie ayant cours légal, souligne le site de l’AMF. Sur ce point notamment, l’AMF et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vérifient que les acteurs sont conformes à la réglementation relative à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB/FT).
« RT et Like pour gagner 1000 euros de cette crypto »
Depuis un mois, les influenceurs cryptos doivent revoir leur manière de communiquer avec leur audience. « Je les trouve plus calmes… Par exemple, il y a moins de ‘giveaways’ (des cadeaux, NDLR) qui circulent sur Twitter. Mais cela peut être aussi la conséquence du ‘bear market’ (marché baissier, NDLR) », glisse à BFM Crypto une source du secteur crypto spécialiste du marketing.
Le terme ‘giveaways’ est utilisé dans les publications des influenceurs, afin d’inciter leur communauté à « retweeter » ou « liker » leurs publications pour gagner de l’argent sous la forme d’un jeu-concours. Par exemple, les influenceurs peuvent poster cette phrase standard « RT et Like ma publication pour gagner 1000 euros de cette cryptomonnaie ». Un mois après la promulgation de la loi, certains influenceurs cryptos continuent de promouvoir des projets cryptos qui n’ont pas de lien avec des PSAN.
Profiteraient-ils de l’actuel flou juridique sur la question du démarchage? Selon la loi sur l’influence, le démarchage pour les influenceurs cryptos est apparenté au démarchage bancaire et soumis aux mêmes contraintes légales. « Un décret sera pris dans les prochains mois pour préciser les modalités », précise à BFM Crypto le député Stéphane Vojetta (Renaissance), à l’initiative de cette loi sur les influenceurs. En attendant l’arrivée du décret sur ce sujet, certains influenceurs préfèrent donc continer comme si de rien n’était.
« Désemparée »
Par ailleurs, depuis le mois de juin, le géant des cryptomonnaies Binance est sous le feu des projecteurs, entre l’assignation en justice de la part du gendarme boursier américain (la SEC) et l’enquête en cours en France. Dans ce contexte, certaines bourses cryptos essaient de tirer leur épingle du jeu, mais celles qui ne sont pas PSAN s’interrogent sur leur manière de communiquer.
« J’ai discuté avec une plateforme d’échanges de cryptomonnaies du top 20. Elle est aujourd’hui désemparée et ne sait pas comment faire pour gérer la communication sur les réseaux sociaux », admet cette même source.
Pour rappel, au cours des derniers mois, de nombreux débats ont eu lieu entre l’Assemblée nationale et le Sénat à propos de la section relative à l’écosystème crypto, le premier texte proposé par l’Assemblée nationale avait été considéré à l’époque comme trop strict à l’égard de leur activité. Le lobby français des cryptomonnaies, l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan), a joué un rôle majeur dans ce contexte pour défendre l’activité des influenceurs cryptos.
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