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Alors que 2 Français sur 3 pensent que l’inflation va grignoter leurs pouvoir d’achat en 2024, l’Insee se veut rassurante. La hausse des prix devrait se limiter à 2,6% dès le mois de juin et les salariés bénéficier de « versements massifs » de primes de partage de la valeur.
Pensez-vous que votre pouvoir d’achat va se dégrader en 2024? À cette question posée par l’institut Opinion Way à un échantillon représentatif de la population française (*), le oui l’emporte massivement (65%). Et toujours selon les résultats de cette étude réalisée pour la société Bonial, plus d’un tiers (35%) des Français estiment ne pas pouvoir vivre décemment.
Dans leurs dernières prévisions, dévoilées cette semaine, les experts de l’Insee se veulent néanmoins rassurants pour l’année qui vient. Sauf événement géopolitique qui ferait à nouveau flamber les prix du pétrole, l’inflation devrait reculer sensiblement. La hausse des prix en rythme annuel passerait de 3,7% fin décembre à 2,6%, fin juin.
L’inflation alimentaire divisée par 4 d’ici juin
Ce recul de l’inflation devrait être particulièrement sensible pour les courses du quotidien. L’Insee prévoit en effet, pour l’alimentation, que la hausse des prix, toujours en rythme annuel, passerait de 7,5% à la fin de cette année à 1,9% au début de l’été prochain.
Une baisse aussi rapide signifie que certains produits devraient, entre-temps, voir leur prix baisser. C’est déjà le cas pour les pommes de terre et la plupart des huiles dont les prix sont moins élevés aujourd’hui qu’il y a trois mois.
Prime partage de la valeur: des « versements massifs »
Si l’inflation revient à des niveaux plus raisonnables, qu’en sera-t-il des salaires ? Pour les auteurs de ces prévisions de l’Insee, les salariés devraient bénéficier de « versements massifs de primes de partage de la valeur ».
Par ailleurs, les salaires de base devraient, sur les six premiers mois de l’année, augmenter plus vite que l’inflation. Autrement dit, si ces prévisions se vérifient, le pouvoir d’achat des salariés dans leur ensemble ne va se détériorer mais, au contraire, s’améliorer.
(*) sondage réalisé en ligne les 28 et 29 novermbre 2023 auprès d’un échantillon de 1008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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