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Publié le 19 sept. 2023 à 14:53
Après le chaos de la politique « zéro Covid » et son abandon précipité par les autorités de Pékin, les groupes occidentaux implantés en Chine avaient parié, début 2023, sur un rebond rapide et sain de l’activité dans le pays. Mais le sévère refroidissement de la croissance chinoise et la poussée des tensions géopolitiques ont douché leur enthousiasme.
Une enquête publiée ce mardi par la Chambre de commerce américaine de Shanghai révèle que les groupes américains n’ont jamais été aussi pessimistes sur leurs perspectives de développement dans la deuxième puissance économique mondiale.
Détaillant son étude, la Chambre indique que « le pourcentage d’entreprises optimistes quant aux perspectives d’activité à cinq ans est tombé à 52 % ». « C’est le niveau le plus bas de l’histoire de notre enquête », explique l’organisation qui publie des études sur le moral de ses membres depuis 1999.
« Au moment où nous avons réalisé l’enquête de cette année, beaucoup d’illusions étaient tombées quant à un rebond durable de la croissance économique », a expliqué en conférence de presse Sean Stein, le président de la Chambre de commerce américaine de Shanghai.
Manque de transparence
Les 325 groupes sondés pointent, notamment, la détérioration des politiques et autres réglementations appliquées aux entreprises étrangères par le pouvoir. « Seulement 33 % estiment que l’environnement réglementaire est transparent, ce qui marque une troisième année consécutive de détérioration », pointe l’organisation. « La Chine devient plus difficile pour les investisseurs étrangers », résume Sean Stein.
Dans l’étude, 70 % des groupes expliquent que la localisation des données numériques et les nouvelles exigences locales en matière de cybersécurité constituent particulièrement « un obstacle à leur activité ». Ces derniers mois, de nombreuses entreprises étrangères se sont émues des nouvelles dispositions de la loi chinoise sur le contre-espionnage qui interdit, sans grande précision, le transfert hors du pays de toute information liée à « la sécurité nationale ».
Reprenant ces critiques lors d’un déplacement à Pékin ce mardi, la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova a appelé le gouvernement chinois à rapidement clarifier ses règles. « Nous allons revenir vers les autorités chinoises avec une proposition visant à créer une sorte de lien d’information qui aidera les entreprises de l’UE à comprendre la loi et à éviter un éventuel manque de conformité », a-t-elle assuré.
Des investissements réorientés
Pointant cette multiplication des difficultés dans le pays ainsi que l’inéluctable détérioration de la relation entre Washington et Pékin , les entreprises américaines de Chine sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser à des marchés ou des sites de production alternatifs.
Dans l’étude de la Chambre de commerce, 40 % des sondés affirment qu’ils comptent « rediriger » des investissements initialement prévus pour la Chine. Il y a un an, en pleine crise du Covid dans le pays, seuls 34 % des groupes interrogés prévoyaient ces réorientations.
En majorité, ces entreprises disent programmer une poussée de leurs investissements en Asie du Sud-Est. Désormais, seules 17 % des sociétés américaines consultées placent la Chine au premier rang de leurs plans d’investissement mondiaux. Il y a deux ans, ce taux atteignait encore 27 %.
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