Les créations d’entreprises ont encore reculé au mois d’octobre

Selon l’Insee, les créations d’entreprises ont diminué de 1,4% en octobre en raison d’une nouvelle baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs.

Les créations d’entreprises ont reculé de 1,4% en octobre sur un mois, essentiellement du fait d’une nouvelle baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs, indique vendredi l’Insee. Ces créations avaient déjà reculé de 1,7% en septembre (révisé en baisse de 0,5 point), en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent effectivement de 3,3% en octobre après -4,3% en septembre. À l’inverse, les créations d’entreprises classiques continuent d’augmenter, mais à un rythme plus modéré (+1,8% en octobre après +3,1%).

Les créations d’entreprises (toujours en données CVS-CJO) diminuent dans les activités de soutien aux entreprises (-1,9% sur un mois après -0,2% en septembre). Elles se replient nettement dans les activités immobilières (-9,8% après +3,6%) et dans la construction (-2,9% après +1,3%). En revanche, elles augmentent de nouveau dans le secteur des transports et entreposage (+1,1% après +2,2%) et rebondissent légèrement dans l’enseignement, santé, action sociale (+0,3% après -5,5%).

+1,4% sur douze mois

En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (novembre 2022 à octobre 2023) augmente de 1,4% par rapport à celui des mêmes mois un an plus tôt (novembre 2021 à octobre 2022). Cette hausse est portée par celle des créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (+4,6%). Mais les créations de sociétés diminuent nettement (-3,0%) et celles d’entreprises individuelles classiques plus fortement (-5,4%).

Les Experts : Le patronat redoute un coup d’arrêt dans la politique de l’offre et le retour de l’instabilité fiscale – 30/11

Comme chaque mois cette année, l’Insee prévient que « les évolutions des créations d’entreprises enregistrées depuis le début de l’année 2023 doivent être interprétées avec une grande prudence », en raison de la mise en place du guichet électronique, « un changement important » qui « fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises ».