[ad_1]
Publié le 26 juil. 2023 à 12:42
Changement de cap ou nouveau faux départ ? Les conclusions du bureau politique du parti communiste chinois (Politburo) lundi ont réveillé des marchés chinois moroses depuis le début de l’année. A Shanghai et Shenzhen, les principales Bourses locales ont enregistré leur meilleure séance de l’année mardi. L’indice CSI 300 a bondi de 2,9 % et le MSCI China de 4,8 %. Mais ce rebond généralisé, qui a revigoré des valeurs immobilières aux grandes plateformes internet, doit toutefois se confirmer. Les grands indices chinois ont de nouveau clôturé en baisse mercredi et affichent encore des performances décevantes depuis le début de l’année : +0,9 % pour le CSI 300 et -2 % pour le MSCI China.
La réunion du Politburo était particulièrement attendue. Malgré les espoirs des investisseurs, ni la fin des politiques sanitaires « zéro Covid », ni les quelques mesures de relance mises en place depuis janvier n’ont permis de relancer le moteur économique chinois. Pour la première fois, « il y a une reconnaissance explicite des nouveaux défis économiques attribués à une demande insuffisante et à des risques dans des domaines clés », souligne Mark Haefele d’UBS. Un changement de ton « remarquable », insiste-t-il : « jusqu’à présent, les décideurs politiques avaient évité de tirer la sonnette d’alarme sur la croissance ».
Diagnostic sévère
Le diagnostic posé par Pékin est sévère . Les difficultés persistantes du secteur immobilier ont été reconnues, tout comme les problèmes de surendettement des collectivités locales, pourvoyeuses essentielles de politiques de soutien aux ménages. Du côté des grandes plateformes internet, le ton a changé du tout au tout. Les autorités ont insisté sur l’importance du secteur privé pour les créations d’emplois et ont même évoqué la nécessité « d’activer les marchés de capitaux », soulignent les analystes de Citi, une tournure de phrase rarement utilisée par le parti communiste chinois. Enfin, le communiqué du Politburo souligne l’importance de relancer la consommation, reconnaissant ainsi que l’économie chinoise souffre actuellement d’un déficit de demande intérieure, et pas seulement de la faiblesse de la demande extérieure .
Un premier pas encourageant. « Pour corriger des erreurs, il faut bien les identifier », salue Xiadong Bao d’Edmond de Rothschild AM. Autre point positif, « le gouvernement central semble prêt à réfléchir à des solutions systémiques, notamment sur la question de l’endettement local », poursuit-il. Pour autant, il prône encore la prudence alors que le communiqué du Politburo s’est étendu sur le diagnostic sans entrer dans le détail des solutions. « Ce ne sont que des mots pour le moment mais peu de chiffres », regrette-t-il. Le rebond des cours mardi « ressemble fortement à de la couverture de positions vendeuses et à des flux spéculatifs », selon Xiadong Bao. Il en faudra bien plus pour raviver durablement l’intérêt des investisseurs étrangers de long terme.
Performances décevantes
Il faut dire que les performances passées du marché chinois sont loin d’être mirobolantes . L’indice MSCI China s’oriente vers une troisième année de pertes d’affilée. Il affiche des pertes de 26 % sur cinq ans, et ne progresse que de 12 % sur dix ans. A titre de comparaison, l’indice CAC 40 a enregistré des gains de 33 % en cinq ans et de 85 % en dix ans. Wall Street a fait encore mieux grâce aux géants de la tech : le S&P 500 a bondi de 62 % en cinq ans, et de 170 % en dix ans. « La demande pour les actions chinoises a de nouveau reculé en juillet, les investisseurs perdant espoir dans une relance massive pour relancer l’économie » remarque Emmanuel Cau de Barclays. « Personne ne semble plus attendre de bonnes nouvelles malgré le ton positif de la réunion du Politburo », cingle-t-il.
[ad_2]
Source link