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Sur 14 principaux tarifs étudiés, seul le « coût forfaitaire de l’abonnement à des produits offrant des alertes sur la situation du compte par SMS » est orienté significativement à la baisse (-2,91%) à 17,68 euros par an cette année.
Les établissements bancaires ont fait preuve de « modération » dans leur politique tarifaire cette année, conclut jeudi une étude de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB), instance composée pour moitié de banquiers et pour l’autre d’organisations de consommateurs. « Malgré une remontée de l’inflation, les tarifs bancaires ont été largement contenus », souligne dans un communiqué le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), instance de concertation dont dépend l’OTB.
Sur 14 principaux tarifs étudiés, seul le « coût forfaitaire de l’abonnement à des produits offrant des alertes sur la situation du compte par SMS » est orienté significativement à la baisse (-2,91%) à 17,68 euros par an cette année. Le reste (tenue de compte, mise à disposition d’une carte de débit, commission d’intervention…) est stable ou en baisse de moins d’1%.
« Ces résultats sont dus pour l’essentiel aux effets de la fusion de la Société Générale avec le Crédit du Nord et ses filiales », pointe l’OTB.
Les clients du Crédit du Nord ont en effet vu leurs tarifs tirés vers le bas en rejoignant le nouveau réseau baptisé SG, une situation qui pèse sur la moyenne des 100 établissements étudiés.
Pas d’engagement tarifaire pour 2024
L’OTB met également en avant la « forte baisse » des tarifs de l’offre spécifique à destination des populations en situation de fragilité financière (OCF). Il faut dire que les banques n’ont pas eu le choix: le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, leur avait demandé en septembre 2022 de passer cette offre de 3 euros à 1 euro par mois cette année, en plus de limiter à 2% l’augmentation générale de leurs frais entre 2022 et 2023, dans un contexte de forte inflation. Les conclusions de l’OTB « montrent bien que les banques françaises ont pleinement joué un rôle d’amortisseur auprès de l’ensemble de leurs clients, avec un soin tout particulier pour ceux rencontrant des difficultés », a réagi la Fédération bancaire française (FBF).
Les banques se sont par ailleurs gardées de tout engagement sur leurs tarifs pour l’année prochaine. Interrogé par le quotidien Les Echos fin septembre, le président de la FBF, Nicolas Namias, aussi président du directoire de BPCE, soulignait qu’un tel engagement n’était pas « à l’ordre du jour ».
« De tels engagements tarifaires ne correspondent pas à la norme dans une économie concurrentielle », avait-il ajouté.
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