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(BFM Bourse) – Les actions du danois Maersk et de l’allemand Hapag-Lloyd subissent des dégagements ce mercredi alors que Maersk compte de nouveau passer par la mer Rouge et que CMA CGM pourrait faire transiter davantage de navires via le canal de Suez.
Après avoir nettement progressé en Bourse ces dernières semaines, les cours des armateurs cotés se replient nettement ce mercredi. A Copenhague, le géant danois du secteur Maersk perd 4,6% tandis qu’à Francfort l’allemand Hapag-Lloyd abandonne 5,1% en fin de matinée.
Ces replis s’apparentent à des prises de bénéfices alors que les deux valeurs affichent des hausses respectives de plus de 10% et plus de 30% depuis le début des attaques en mer Rouge, qui ont entraîné une hausse de leurs titres, le marché anticipant des augmentations des taux de fret, et donc de leurs tarifs.
La baisse observée ce mercredi peut être alimentée par les déclarations de plusieurs poids lourds du secteur qui ont annoncé vouloir augmenter le nombre de navires transitant par la mer Rouge (et par extension le canal de Suez) après avoir précédemment suspendu leurs opérations dans cette région.
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« Operation Prosperity Guardian »
Maersk a indiqué dimanche dans une déclaration qu’il se « préparait » à permettre à ses navires de reprendre le transit par la mer Rouge, tant en direction de l’Est que de l’Ouest. Cette décision fait suite à la constitution d’une initiative appelée « Operation Prosperity Guardian ». Cette mission lancée par une coalition internationale menée par les Etats-Unis vise à garantir la sécurité des navires commerciaux dans la mer Rouge, artère où circule l’équivalent d’environ 12% du commerce mondial, selon le Guardian. Ce en réponse donc aux attaques de navires qui ont été perpétrées par les Houthis du Yémen, une faction rebelle armée.
« Nous travaillons actuellement à l’élaboration de plans pour que les premiers navires effectuent le transit et que cela se produise dès que cela sera possible d’un point de vue opérationnel », a ajouté Maersk.
De son côté, le français CMA CGM (non coté) a annoncé qu’il envisageait « d’augmenter de façon progressive » le transit de ses navires par le canal de Suez, tandis que certains navires ont transité par la mer Rouge après une « évaluation approfondie de la situation en matière de sécurité ». « Nous suivons la situation en permanence et nous nous tenons prêts à réévaluer et à ajuster nos plans si nécessaire », a-t-il ajouté, cité par l’agence Reuters.
Hausse des taux de fret
La potentielle reprise du trafic des grands armateurs en mer Rouge peut amener les investisseurs à tabler sur de moindres hausses des taux de fret.
Comme nous l’avons expliqué dans un précédent article, les perturbations causées par les attaques des Houthis dans la région avaient conduit le marché à anticiper des hausses de tarifs du transport maritime (mais aussi du fret aérien). Ce car l’impraticabilité de la mer Rouge se traduit par un contournement des navires via le cap de Bonne-Espérance, au sud de l’Afrique, pour relier l’Europe à l’Asie. Ce qui rallonge la durée d’un voyage aller-retour d’environ 10 jours et peut donc augmenter les coûts tout en réduisant réduire l’offre de navires disponibles.
Les actions des armateurs ont, donc, nettement progressé depuis la mi-décembre et le début des incidents en mer Rouge. L’indice Solactive Global Shipment , qui compile les performances boursières de 47 groupes de transport maritime cotés, est passé de 156,93 points le 13 décembre à 180 points environ actuellement, soit une progression de près de 15%.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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