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La ministre du Travail veut faire passer le taux d’emploi des 60-64 ans de 33% à plus de 60% avant la prochaine élection présidentielle. Elle affirme que « l’émancipation passe par le travail plutôt que par les aides ».
Les séniors sont-ils l’une des clés pour atteindre en France le plein emploi? La ministre du Travail Catherine Vautrin en est convaincue. Dans un entretien au JDD ce 24 mars, elle dévoile des méthodes et des objectifs précis pour doubler le taux d’emploi des 60-64 ans en trois ans seulement. Il est actuellement de 33%.
« C’est 12.4 points de moins que la moyenne européenne et c’est plus de 20 points de moins qu’en Allemagne. Il faudrait quasiment doubler ce taux d’ici à 2027 », assure-t-elle.
La solution serait donc d' »aller chercher tous ceux qui ont entre 55 et 64 ans pour les faire revenir dans l’emploi ». Pour Catherine Vautrin, cela permettrait de « remonter année après année le taux d’emploi », de soulager les caisses de France Travail (ex-Pole Emploi) et de maintenir ces classes d’âge dans la vie active. « Indemniser plus longtemps les séniors, les maintenir au chômage, ce n’est pas les aider ».
« Pour moi, rendre service à quelqu’un de 55-57 ans c’est l’aider à retrouver un emploi au plus vite. Je fais partie de ceux qui pensent que l’émancipation passe par le travail plutôt que par les aides », assume la ministre du Travail.
Pour atteindre cette ambition, Catherine Vautrin propose « d’apporter des solutions ». Parmi les pistes explorées, elle recommande de « faire un bilan pour connaître ses aspirations, ses forces et les prérequis qui posent des difficultés ».
« Pour les séniors, la principale difficulté c’est que pour quelqu’un qui perd son job à 55 ans, si on n’a pas la capacité de le former et de l’accompagner tout de suite, malheureusement, chaque mois qui passe l’éloigne un peu plus du travail. »
Catherine Vautrin se défend de vouloir faire porter le poids de la faute – celle d’avoir perdu son emploi à un âge avancé – aux seuls salariés. Elle admet une « responsabilité sociale et sociétale des entreprises » et dit vouloir se montrer « vigilante » sur les séniors lors des PSE.
« Je ne suis pas la reine de la contrainte, je suis plutôt pour l’incitation. Il faut donc voir comment inciter les entreprises à conserver les salariés de plus de 50 ans », précise la ministre du Travail.
L’enjeu est primordial. Catherine Vautrin rappelle le virage démographique de 2030, année à partir de laquelle la génération des « baby boomers » sera à la retraite.
« Ce qui m’interpelle, c’est le vieillissement de la population. En 2030, nous aurons plus de Français de plus de 65 ans que de moins de 15 ans. Et cela va aller en s’amplifiant ».
En effet, ce déséquilibre démographique est aussi causé par une forte baisse de la natalité. En 2023, 678.000 bébés sont nés en France, selon le dernier bilan démographique de l’Insee. C’est 6,6% de moins qu’en 2022 (725.997) et près de 20% de moins qu’en 2010 (832.799), année du dernier pic des naissances. Si le nombre de naissances avait légèrement augmenté entre 2020 et 2021 – durant la pandémie de Covid-19 – la natalité poursuit une chute à des valeurs jamais observées depuis le milieu du XXe siècle, note l’institut de statistique.
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