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Un changement historique sur le podium des plus grandes puissances économiques de la planète: l’Allemagne va, selon le FMI, dépasser le Japon en 2023 et devenir la troisième économie mondiale derrière les États-Unis et la Chine.
Le Japon recule dans la hiérarchie mondiale des économies les plus puissantes de la planète. Après avoir cédé sa deuxième place (derrière les États-Unis) à la Chine en 2010, l’archipel nippon pourrait ne plus être sur le podium mondial cette année. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) nominal de l’Allemagne devrait s’élever à 4.430 milliards de dollars cette année, contre 4.230 milliards de dollars pour celui du Japon.
Une performance remarquable pour le pays européen et ce malgré une population 47% moins importante (83 millions contre 122). Le PIB par personne en Allemagne est désormais largement supérieur à celui du Japon et devrait s’élever à 52.824 dollars en 2023 contre 33.950 dollars pour celui des habitants de l’archipel.
Si ces prévisions s’évèrent exactes, ce changement dans l’ordre mondial économique serait historique. Le Japon était devenu la deuxième puissance de la planète en 1968 en dépassant l’Allemagne. Devenu une puissance financière majeure dans les décennies suivantes, le pays pèsera même en 1990 plus que l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni réunis en termes de PIB.
Mais depuis, le géant s’est assoupi et les Européens ont rattrapé leur retard, à commencer par l’Allemagne. Même si le glissement du Japon cette année s’explique avant tout par des raisons monétaires. Le yen japonais est en effet au plus bas depuis 2008 par rapport à l’euro (un euro vaut 160 yens) et depuis même 33 ans par rapport au dollar. Les PIB étant mesurés en dollar par le FMI, l’estimation est donc favorable aux pays qui ont des monnaies en hausse comme les États-Unis et les membres de la zone euro.
Le lent et long déclin du Japon
Les banques centrales américaine et européenne ont en effet relevé largement leurs taux directeurs ces 18 derniers mois pour lutter contre l’inflation, ce qui a valorisé leurs monnaies respectives. À la différence du Japon qui, marqué par des décennies de déflation, a poursuivi sa politique de relance intérieure avec des taux plus bas qu’en occident. D’où la chute de la monnaie japonaise.
Cependant si le recul du Japon est conjoncturel, il traduit aussi un lent et long déclin de l’économie du géant asiatique. Il y a une décennie encore, les jeux monétaires n’aurait pas permis à l’Allemagne de dépasser le Japon. Cela fait plusieurs décennies maintenant que la croissance économique tourne au ralenti dans au pays du Soleil levant.
« Le potentiel de croissance du Japon a pris du retard et reste atone, a reconnu ce mardi le ministre japonais de l’Économie, Yasutoshi Nishimura, interrogé sur les projections du FMI. Nous aimerions regagner le terrain perdu au cours des 20 ou 30 dernières années. Nous voulons y parvenir grâce à des mesures telles que notre prochain paquet. »
En proie à une demande intérieure morne, un vieillissement de la population parmi les plus importants des pays riches et un déclin démographique inquiétant et déjà amorcé, le Japon reste prospère mais a perdu son dynamisme depuis plus de deux décennies. Le gouvernement tente depuis des années de relancer la demande intérieure, en vain. Le futur plan du Premier ministre Fumio Kishida prévoit de relancer la croissance en subventionnant la transition énergétique, en encourageant la hausse des salaires et en accordant des baisses d’impôts.
En attendant, les projections du FMI montrent que l’écart pourrait se creuser entre les deux pays. En 2025, le PIB allemand serait même 10% plus élevé que celui du Japon (4.960 milliards de dollars contre 4.525 milliards pour le Japon).

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