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Publié le 15 janv. 2024 à 11:51Mis à jour le 16 janv. 2024 à 10:44
Le Livret d’épargne populaire (LEP) va devenir moins avantageux. A partir du 1er février, sa rémunération sera abaissée de 6 % à 5 %, a confirmé lundi le ministère de l’Economie, qui a suivi la proposition de la Banque de France.
Son taux restera toutefois supérieur au niveau de l’inflation, qui s’est établie à 3,6 % hors tabac en décembre, comme l’avait laissé entendre le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, sur France 2 il y a quelques jours.
« Avec une inflation qui va passer sous les 3 %, vous aurez un Livret d’épargne populaire dont la rémunération sera plus de deux points au-dessus de l’inflation », a souligné Bruno Le Maire dans le quotidien régional « La Voix du Nord », où il répondait aux lecteurs du journal.
Avec la formule de calcul du LEP, qui intègre le niveau de l’inflation, la rémunération aurait dû, sur le papier, tomber à 4,4 %. Mais François Villeroy de Galhau a proposé de « fixer son taux à 5 % afin de donner un gain supplémentaire de pouvoir d’achat aux ménages modestes et de maintenir la capacité d’attrait de cet instrument auprès des 8 millions de Français éligibles non-détenteurs de LEP », a précisé l’institution, lundi, dans un communiqué.
La rémunération du LEP entame donc sa baisse, après avoir explosé depuis la mi-2022. En effet, le taux de ce produit réservé aux classes les moins favorisées est passé de 1 % en janvier 2022, à 2,2 % en février, puis à 4,6 % au 1er août avant d’atteindre un pic à 6,1 % au 1er février 2023.
Favoriser l’épargne des classes populaires
Ensuite, alors que le taux du Livret A était gelé à 3 % au 1er août pour dix-huit mois, la Banque de France a proposé de maintenir le taux du LEP à 6 % au lieu de le faire redescendre à 5,6 % comme l’indiquait la formule de calcul. Une manière de favoriser l’épargne des classes populaires tout en évitant d’alourdir les bilans des banques au détriment du logement social et au profit de classes plus aisées.
En effet, une grande partie de la collecte du Livret A vient de ménages aisés. Ainsi en 2022, alors que l’encours moyen d’un Livret A était de 6.351 euros, 5,3 millions de comptes atteignaient le plafond réglementaire de 22.950 euros, ce qui représentait 36 % de l’encours total. Et en 2023, le Livret A a encore réalisé une collecte impressionnante, notamment en drainant une partie des fonds en euros de l’assurance-vie.
A l’inverse, le LEP est réservé aux ménages dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 22.419 euros pour un célibataire et 33.393 pour un couple, en métropole.
Ce placement a regagné en popularité après avoir longtemps été relativement méconnu par les publics qui y étaient éligibles. Entre la pression de l’inflation sur les finances des ménages, la remontée fulgurante de son taux, et l’incitation des pouvoirs publics à s’intéresser à ce produit d’épargne, son taux de détention est passé de 37 % fin 2021 à 52 % en mai dernier.
Ceci a fait exploser sa collecte, qui atteignait déjà les 18,7 milliards d’euros sur les onze premiers mois de l’année 2023. Ce succès a également été favorisé par le relèvement du plafond du LEP, de 7.700 à 10.000 euros en octobre dernier, et elle représente déjà plus du double de celle de 2022.
Marion Heilmann avec E. Le.
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