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Publié le 5 janv. 2024 à 7:01
Le 1er janvier dernier, la prime Macron a entamé sa troisième vie. Instauré en décembre 2018, à la suite de la crise des « gilets jaunes », ce complément au salaire à la discrétion de l’employeur, baptisé initialement « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » et exonéré de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu, avait en 2021 failli être supprimé. Mais face à la montée des tensions salariales, il avait été prolongé, moyennant quelques ajustements, et son succès ne s’est pas démenti depuis.
Il faudra attendre quelques semaines avant de disposer des statistiques pour 2023 sur le dispositif désormais dénommé prime de partage de la valeur (PPV). Mais les données disponibles qui portent sur les trois premiers trimestres de l’année montrent un rythme de diffusion sensiblement du même ordre qu’en 2022.
Pic attendu au dernier trimestre de 2023
De janvier à septembre 2023, les Urssaf ont recensé 3.618.378 salariés bénéficiaires appartenant à quelque 320.000 entreprises, pour un montant total distribué de 2,6 milliards d’euros. Et le dernier trimestre devrait être marqué par un pic comme l’année précédente, nombre d’employeurs voyant dans la prime de partage de la valeur le moyen de verser un complément financier en fin d’année.
A titre de comparaison, sur le seul dernier trimestre de 2022, ce sont 4,7 millions de salariés travaillant dans un peu plus de 400.000 établissements qui avaient bénéficié d’une PPV.
Du côté des organisations patronales, on table sur un nouveau bon millésime en 2023, en tout cas du côté des petites et moyennes entreprises, même si le bénéfice des exonérations sociales et fiscales a été limité par une réforme de juillet 2022 aux petits salaires.
« C’est un élément plébiscité par les chefs d’entreprise », souligne le président de la CPME, François Asselin. « La prime de partage de la valeur est très simple à mettre en oeuvre et très utile pour les employeurs confrontés à des problèmes d’attractivité et de fidélisation », souligne pour sa part Pierre Burban, le secrétaire général de l’U2P, l’organisation représentative des artisans, commerçants et professions libérales.
Un puissant aiguillon
Ces arguments valent aussi pour 2024 pour les plus petites entreprises puisque les sociétés de moins de 50 salariés vont continuer à bénéficier d’exonérations sociales et fiscales, et ce, jusqu’en 2026 contrairement aux plus grandes, en application de la loi adoptée en novembre dernier qui transpose l’accord interprofessionnel sur le partage de la valeur signé il y a un peu moins d’un an par les syndicats et le patronat.
Pour ce qui est des entreprises de 11 à 49 salariés, ce texte sera un puissant aiguillon pour développer la PPV. Ces employeurs, qui ne sont pas concernés par l’obligation de distribuer de la participation à leurs salariés, vont être soumis à une autre obligation du même ordre : toute société de cette taille affichant un bénéfice net d’au moins 1 % de son chiffre d’affaires pendant trois années de suite, devra mettre en place, d’ici au 1er janvier 2025, un mécanisme de redistribution des profits. Au choix : la prime, la participation et l’intéressement, fondé sur les performances collectives. Avec un avantage à la prime : sa simplicité d’utilisation.
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