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Publié le 6 nov. 2023 à 21:28Mis à jour le 6 nov. 2023 à 21:29
C’est la surprise du chef. Le président polonais, le conservateur Andrzej Duda lié au PiS, le Parti Droit et justice, a annoncé ce lundi dans une allocution télévisée qu’il chargeait le Premier ministre Mateusz Morawiecki, lui aussi du PiS, de former un nouveau gouvernement.
Cette décision est inattendue car, lors des élections d’octobre, les conservateurs au pouvoir sont certes arrivés en tête mais ils ne disposent pas de majorité parlementaire. L’opposition menée par l’ancien Premier ministre Donald Tusk semblait en mesure de former une majorité de gouvernement à l’issue des législatives. L’alliance composée de partis d’opposition pro-européens menée par le chef de file de la Coalition civique, Donald Tusk, détient en effet une majorité à l’assemblée et s’est déjà dite prête à gouverner.
Le résultat du scrutin avait d’ailleurs été accueilli avec soulagement à Bruxelles et dans les grandes capitales européennes, le PiS ayant bataillé contre la Commission européenne ces dernières années. Bruxelles a même bloqué l’octroi de fonds européens car les réformes engagées par le gouvernement nationaliste mettaient en péril l’indépendance de la justice polonaise , et menaçaient l’Etat de droit. De son côté, Donald Tusk, de centre droit, a promis qu’il replacerait la Pologne dans le concert européen.
Donald Tursk pourrait revenir dans le jeu
Chacun à Bruxelles, Paris et Berlin espérait que les élections législatives en Pologne marquaient la fin du règne du Parti Droit et justice au pouvoir depuis huit ans. Là, il semble bien que les libéraux pro-européens se soient fait battre sur le fil. Mais Donald Tusk pourrait bien revenir dans le jeu. S’il a perdu une bataille aujourd’hui, il peut toujours remporter la guerre.
En fait, le président Andrzej Duda avait prévenu avant les élections du 15 octobre qu’il donnerait au parti qui arriverait en tête du scrutin l’opportunité de former un gouvernement, c’est-à-dire le PiS.
Mais il n’est pas certain que Mateusz Morawiecki puisse obtenir la majorité au parlement. S’il n’est pas en mesure d’obtenir un vote de confiance au parlement, la chambre nommera alors un autre Premier ministre, qui devrait être alors, selon toute vraisemblance, Donald Tusk. Et la Pologne serait alors gouvernée par une coalition favorable à l’ancrage européen du pays. Réponse dans les prochaines semaines.
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