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Pour la numéro un de la CFDT, Marylise Léon, la revalorisation des minima sociaux prévue au 1er janvier n’était pas suffisante « au regard du niveau de l’inflation ».
Le pouvoir d’achat restera la « préoccupation numéro un des travailleurs » en 2024, a estimé, ce samedi 30 décembre, la numéro un de la CFDT Marylise Léon, toujours critique sur l’action du gouvernement notamment avec le projet de loi immigration.
« Le pouvoir d’achat reste la préoccupation numéro un des travailleurs. Ça l’était en 2023, ce le sera encore en 2024 », a déclaré Marylise Léon dans une interview à Ouest-France.
Des minima salariaux inférieurs au Smic
Elle a jugé que la revalorisation des minima sociaux prévue au 1er janvier n’était pas suffisante « au regard du niveau de l’inflation ». L’inflation atteindrait 5,7% en moyenne annuelle en 2023 et tomberait à 2,5% en 2024, a indiqué la Banque de France le 19 décembre dernier.
« De nombreuses branches professionnelles ont encore des coefficients sous le Smic », a rappelé Mme Léon.
Il restait à la fin novembre 39 branches, sur un total de 171, dont les minima salariaux sont inférieurs au Smic, selon le ministère du Travail.
La responsable de la CFDT a aussi revendiqué que l’année 2024 ne soit pas une « année blanche » pour les fonctionnaires, après les augmentations de leur point d’indice et valeur du point. Ces hausses « sont réelles en 2023 mais elles ne suffisent pas à rattraper les retards accumulés les années précédentes », selon Mme Léon.
« C’est dangereux de jouer ainsi avec les institutions »
Réforme du RSA, respect du paritarisme, réforme de la politique de l’emploi, la N.1 de la CFDT a épinglé le gouvernement, plus particulièrement son projet de loi sur l’immigration, adopté aux forceps.
Elle considère « irresponsable » la stratégie de l’exécutif consistant à attendre du Conseil constitutionnel qu’il censure certaines dispositions négociées en commission mixte paritaire « pour pouvoir ne pas assumer ensuite ce qui a été conclu ».
« C’est dangereux de jouer ainsi avec les institutions », a observé la syndicaliste.
Marylise Léon a averti que son organisation entendait bien se mobiliser « avec d’autres courant janvier » pour contester une éventuelle promulgation de la loi. En dépit de la bataille perdue sur la réforme des retraites, Mme Léon a affirmé que sa centrale avait enregistré 85.000 nouveaux adhérents en 2023.
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