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Après une campagne électorale atone, marquée par un désenchantement inédit des Argentins , le résultat des primaires pour les élections générales d’octobre a sonné comme un véritable tremblement de terre.
Javier Milei, économiste ultralibéral se définissant comme ‘anarcho capitaliste’, est arrivé en tête avec 30 % des votes. « Nous avons réussi à construire une alternative compétitive qui mettra fin à cette caste politique parasite, voleuse et inutile », a-t-il lancé face à ses militants dimanche dans la soirée.
Chute du peso argentin
S’imposant dans 16 des 24 provinces du pays, il devance la coalition de droite (28,27 %). La coalition au pouvoir (27,27 %), emmenée par l’actuel ministre de l’Economie Sergio Massa, arrive quant à elle en troisième position.
A l’ouverture des marchés, le peso a accentué son effondrement sur le marché parallèle, chutant de 15 % en quelques heures. Alors que ces primaires inaugurent une étape d’incertitude et de volatilité qui devrait s’étendre au moins jusqu’aux élections générales d’octobre, les obligations argentines se négociaient en moyenne à Wall Street 10 % en dessous de leur valeur dans la matinée de lundi.
Face à ce résultat, les deux forces politiques traditionnelles -la droite et l’alliance péroniste plus proche du centre gauche- ‘n’ont pas vraiment de marge de croissance. Elles devraient opter pour des stratégies consistant à aller chercher les votes de l’autre’, assure le politologue Julio Burdman. Il estime que Javier Milei a davantage de chance de capter le vote des abstentionnistes qui ont représenté 30,4 % des électeurs lors de ces primaires pourtant obligatoires, ‘d’autant qu’il va bénéficier de l’effet d’entraînement du gagnant’.
Remise en question
Climatosceptique s’exprimant dans un style souvent grossier et agressif, Javier Milei propose de dollariser l’économie argentine et de faire disparaître la Banque centrale, de ‘couper à la hache’ dans les services publics, de revenir sur la légalisation de l’avortement votée en 2020 et de libéraliser la vente d’armes et d’organes.
L’irruption de son mouvement, La Libertad Avanza (La liberté avance, LLA), vient bouleverser l’ordre politique traditionnel argentin. Son résultat lui permet de s’imposer comme un candidat sérieux à la présidence. «On savait qu’il allait être un acteur clé de ces élections. Maintenant, l’assimilation de ce résultat par la politique argentine va être centrale. Car c’est un mouvement qui propose de remettre en question presque tous les concepts de la démocratie argentine des 40 dernières années», estime Julio Burdman :
Son discours n’est pas sans rappeler celui d’un Donald Trump ou, plus proche, de Jair Bolsonaro au Brésil et de José Antonio Kast au Chili . ‘Milei est devenu conservateur lors de cette campagne. Il était davantage libertaire que conservateur nationaliste. Bolsonaro et Kast émanaient de forces de droite à partir desquelles ils ont construit de nouveaux partis. Milei est complètement nouveau et inexpérimenté en politique, mais il est habile et intelligent’, estime le politologue.
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