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Le Produit intérieur brut russe a progressé de 4,9 % au deuxième trimestre de 2023 sur un an, selon une évaluation primaire de l’Agence russe des statistiques (Rosstat). Il s’agit de la première hausse enregistrée depuis les trois premiers mois de 2022. En plein conflit avec l’Ukraine, la Russie avait enchaîné quatre trimestres de contraction du PIB, s’établissant notamment de janvier à mars 2023 à -1,9 %, toujours selon Rosstat.
La croissance affichée au deuxième trimestre, attendue par les experts, est surtout à mettre en comparaison avec la même période de l’an passé, marquée par une pluie de sanctions internationales prises en réponse à l’offensive russe chez son voisin ukrainien, qui avait fait vaciller l’économie russe (-4,5 % entre avril et juin 2022). Dans son communiqué, Rosstat ne détaille pas l’évolution trimestrielle par secteur.
Inquiétudes pour le niveau de vie
Malgré cette hausse trimestrielle de 4,9 %, la Russie n’a toujours pas retrouvé le niveau de production d’avant le conflit en Ukraine. Le second trimestre 2023 a surtout été marqué par le retour de l’inflation, lié à l’affaiblissement continu du rouble, sur fond de baisse importante des revenus liés à la vente d’hydrocarbures.
Ce vendredi, il fallait 108 roubles pour avoir 1 euro et 99 pour un dollar. De quoi inquiéter de nombreux Russes quant à leur niveau de vie, déjà miné par une inflation très élevée l’an passé. Face à cette situation qui s’est prolongée ces dernières semaines, la Banque centrale russe a d’ailleurs été poussée à relever son taux directeur à 8,5 % – le moyen le plus évident pour lutter contre la hausse des prix. Elle a aussi suspendu depuis jeudi et jusqu’à la fin de l’année ses achats de devises étrangères sur le marché national des changes.
Sous l’effet des sanctions, les revenus issus de la vente du gaz et du pétrole – principale source de rentrées budgétaires- ont plongé de 41,4 % entre janvier et juillet, selon les chiffres du ministère russe des Finances, faisant craindre un dépassement du déficit fédéral ciblé cette année à 2 % du PIB.
Le chômage, à un niveau très faible de 3,1 % en juin, reflète quant à lui, une contraction de la force de travail liée aux conséquences de l’intervention militaire en Ukraine. Celles-ci se superposent à une crise démographique, phénomène durable depuis la fin des années 1990.
Source AFP
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