[ad_1]
Publié le 17 janv. 2024 à 8:34
Le dispositif est léger et transparent pour le sportif. Avec une simple gélule à avaler et un petit boîtier fixé à son bras, le coup de chaud ou l’hyperthermie d’effort de l’athlète va pouvoir être évité lors de compétitions. Le procédé, mis au point par la PME normande BodyCAP, créée en 2011 et installée à Hérouville-Saint-Clair, près de Caen (Calvados), va permettre de suivre en temps réel et à distance la température centrale de l’athlète.
Le programme « Beat the Heat » (Combattre la chaleur), visant la sensibilisation des athlètes aux risques liés à la chaleur, a été proposé par le Comité international olympique et les fédérations sportives internationales à l’occasion de grands rendez-vous sportifs comme des championnats du monde ou les JO de Tokyo, en 2021. Pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les programmes « Live Atlhete » et « Paralive » seront ouverts à tous les sportifs et permettront d’identifier, par des contrôles réguliers, les athlètes les plus sensibles à la chaleur et d’anticiper les risques associés en cas de températures importantes.
« Optimiser »
« L’idée est de travailler en amont pour mieux comprendre le profil individuel des sportifs, proposer des solutions d’entraînement permettant que l’organisme s’habitue à la chaleur, les aider à se préparer afin d’optimiser leurs conditions de performances le jour J », explique Sébastien Moussay, président-directeur général de BodyCAP. L’ancien universitaire, passionné de sport, va enfin mettre en pratique, à domicile, sa technologie.
Cette dernière, vendue à 75.000 exemplaires ces cinq dernières années (dont 90 % à l’international) pour des usages sportifs et militaires, vient de se voir autoriser l’accès au marché médical américain. La PME normande, qui emploie 15 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 millions d’euros en 2023, espère obtenir cette année le marquage européen CE.
De petite taille, la capsule, remplie de composants électroniques, est à avaler. Associée à une montre connectée, elle va mesurer la vitesse du sportif, sa position GPS, sa fréquence cardiaque et sa température puis va transmettre ces données au boîtier qui les transférera à une tablette ou sur le cloud. « Nous mettons à disposition des solutions techniques, mais ce n’est pas nous qui prenons la décision d’arrêter ou non l’athlète », poursuit le dirigeant, qui travaille en partenariat avec Orange.
Au bras de Pesquet
Idéalement, le programme de suivi doit être enclenché trois mois avant l’échéance. Convaincue de l’utilité du dispositif, l’équipe de France de triathlon a pu travailler en préparation des JO de Tokyo, adaptant les tenues et les protocoles d’acclimatation à la chaleur selon les sportifs.
Déjà, la PME normande avait équipé le bras de l’astronaute Thomas Pesquet d’un boîtier lors de son premier voyage dans la Station spatiale internationale en 2016. « C’est une innovation au service du sport mais aussi de la santé. Cela m’oblige à prendre soin de mon corps. Cette capsule permet le dépassement de soi mais pas au détriment de sa vie », explique Moëz El Assine, chef de projet innovation Jeux Paralympiques pour Orange Events mais aussi athlète de haut niveau. Médaillé paralympique en escrime en fauteuil aux JO d’Athènes, le double champion du monde se prépare activement pour les JO de Paris.
[ad_2]
Source link