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Dans un entretien au Monde, Patrice Vergriete a donné ses pistes pour atténuer la crise du logement. Et outre le problème des locations, il entend bien revenir à la charge concernant l’assouplissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers.
« Notre but est d’amortir le choc ». Patrice Vergriete, ministre délégué au Logement nommé en juillet dernier, est conscient que la France traverse une crise de l’immobilier et il compte bien agir, annonce-t-il dans un entretien au Monde.
Tout d’abord, concernant le crédit. Le ministre va tenter de convaincre les banques de se montrer moins frileuses alors que beaucoup n’utilisent pas toute la marge dont elles disposent. Mais surtout, Patrice Vergriete et Bruno Le Maire comptent bien revenir à la charge à propos de l’assouplissement des conditions d’octroi de crédit. « Le gouverneur de la Banque de France veut rester sur cette position prudente, mais avec Bruno Le Maire, nous allons remonter au créneau. Le gouvernement est légitime à mener ce dialogue avec le régulateur, qui doit aussi entendre que quelque chose ne fonctionne pas ».
Ensuite, le ministre rappelle que le « prêt à taux zéro pour l’accession, plutôt que de favoriser l’étalement urbain, va être réformé pour se concentrer sur les zones tendues, dont le périmètre est élargi ». Il vise 40.000 prêts à taux zéro en 2024, soit autant qu’en 2023. Il entend renforcer l’attractivité du bail réel solidaire et il prévoit des subventions et prêts bonifiés pour aider les HLM.
Abattement de 40%
Mais surtout, il désire ne plus favoriser les locations saisonnières. « Je propose donc de ne plus les favoriser et d’aligner la fiscalité des meublés touristiques, des meublés traditionnels et des locations vides, avec un même abattement de 40 % », annonce-t-il. C’est un peu moins que ce que prévoyait Bruno Le Maire. Dans un entretien au Parisien, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, annonçait que l’abattement fiscal dont peuvent bénéficier les propriétaires de biens mis en location meublée allait passer de 71 à 50%. « Aujourd’hui, environ 100.000 logements loués en France bénéficient d’un abattement fiscal de 71%. C’est énorme! C’est une incitation à ne pas mettre son logement à la location, puisque vous pouvez gagner autant d’argent en trois mois qu’en une année! », expliquait-il. « Nous réduirons cet abattement fiscal à 50% comme pour les autres logements meublés pour que ces Airbnb reviennent sur le marché », annonçait le locataire de Bercy.
Patrice Vergriete veut également créer un outil de régulation des meublés touristiques mis à la disposition des collectivités locales.
Et enfin, concernant le calendrier, le ministre se montre inflexible. Il rappelle qu’on ne parle « que de 673.000 logements du parc locatif privé dont l’étiquette est G et qui devront être rénovés d’ici à 2025. L’urgence aujourd’hui est de passer de G à F ». Il ajoute qu’il souhaite mettre en place un dispositif d’accompagnement renforcé dans les copropriétés. « Nous allons aussi faire évoluer et simplifier les aides pour 2024. Il reste un an et trois mois pour rénover les G, cela me semble jouable. Arrêtons de prêcher le renoncement », martèle Patrice Vergriete.
Et il conclut : « On va modifier tous les calendriers et, à la fin, il ne restera plus rien. Arrêtons de trouver des excuses pour ne pas faire la transition écologique. Nous n’avons pas à choisir entre la crise climatique et le droit à un logement décent et abordable ».
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