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Publié le 2 nov. 2023 à 8:18
Alors que le monde travers une crise inflationniste, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé un vaste plan de soutien économique à hauteur de 17.000 milliards de yens, l’équivalent d’un peu plus de 106 milliards d’euros. Au Japon, qui a connu de longues années de déflation, la hausse des prix s’est accélérée depuis le printemps 2022 avec l’envolée des cours de l’énergie liée à la guerre en Ukraine. La monnaie japonaise, le yen, a chuté.
Depuis le début de l’année 2023, l’inflation est nourrie par la hausse des prix des produits alimentaires transformés et les services. Elle s’est établie à 3,1 % sur un an en septembre, un chiffre exceptionnel pour le pays, et à plus de 4 % pour la seule inflation sous-jacente. La banque centrale prévoit une inflation de 2,8 % sur un an à la fin de son exercice en mars.
Le pays vient de perdre son rang de troisième économie mondiale et il reste confronté à une baisse préoccupante des naissances ainsi qu’une vaste pénurie de main-d’oeuvre dans de nombreux secteurs.
Eviter la déflation
Le plan de soutien du Premier ministre a pour objectif de « renforcer la capacité d’approvisionnement afin d’améliorer les possibilités de revenus pour les entreprises », a-t-il affirmé, estimant que « pour la première fois depuis trente ans, nous sommes face à une formidable occasion de passer à une nouvelle étape économique ». « Dans la situation actuelle où la hausse des salaires ne suit pas celle des prix, il est nécessaire de soutenir temporairement le revenu disponible des Japonais afin d’éviter un retour à la déflation », a-t-il ajouté.
Contrairement au reste du monde, la Banque du Japon (BoJ) a continué à mener une politique monétaire très accommodante ces derniers mois, contribuant à faire baisser le yen face au dollar. Cette semaine, l’institution a décidé de maintenir ce cap, observant que l’inflation n’est pas accompagnée d’une hausse des salaires qui alimenterait à son tour la hausse des prix. Elle reste cependant sur le qui-vive.
Creusement du déficit public
D’autres détails sont attendus dans la journée à propos de ce programme économique qui, selon les médias locaux, pourrait atteinte un total de 37.400 milliards de yens (238 milliards d’euros) en prenant en compte les investissements du secteur privé.
Les mesures devraient inclure des réductions d’impôts d’un montant de 40.000 yens (251 euros) par personne et des aides de 70.000 yens (439 euros) pour les ménages à faibles revenus, selon la chaîne de télévision publique NHK. Des mesures pour faire baisser les prix de l’essence et des factures d’énergie, et pour encourager les investissements dans le domaine des semi-conducteurs et de l’industrie spatiale.
Le plan devrait cependant creuser massivement le déficit public japonais, alors que le niveau de la dette nippone est le plus élevé parmi les grandes nations industrialisées. La dette souveraine dépasse 260 % du PIB du Japon, selon le Fonds monétaire international.
Mais cette opération est aussi pour le Premier ministre une tentative de relever sa cote de popularité, au plus bas depuis son arrivée au pouvoir en 2021. Le projet doit encore passer devant le Parlement.
Avec AFP
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