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Publié le 3 nov. 2023 à 18:45Mis à jour le 3 nov. 2023 à 19:08
Hassan Nasrallah ne compte pas déclencher de guerre avec Israël. En dépit de l’escalade des affrontements ces derniers jour s à la frontière entre le Liban et Israël, en soutien au Hamas palestinien, le leader du Hezbollah n’a pas fait part vendredi d’intention claire d’engager sa milice dans une guerre ouverte avec l’Etat hébreu.
« Toutes les possibilités d’ouverture d’un front libanais sont ouvertes », a laissé en suspens le secrétaire général du parti chiite libanais, vivant caché par peur d’un assassinat ciblé. « Toutes les options sont envisagées et nous pouvoir passer à l’acte à n’importe quel moment », a-t-il menacé dans un discours vidéo préenregistré.
Une décision de ne pas franchir la ligne rouge qui contraste avec les postures et menaces du Hezbollah ces dernières semaines.
Prise de distance
Surtout, Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah n’avait pas participé à l’organisation des attaques du Hamas du 7 octobre. « Cette opération 100 % palestinienne […] Certains disent que l’opération servait les objectifs de l’Iran dans la région, ou les négociations sur le nucléaire, mais cela n’est que mensonges ».
Il s’agissait de la première prise de parole du chef du « parti de Dieu » depuis l’attaque surprise de son allié, le Hamas, en Israël le 7 octobre, laquelle a déclenché une riposte israélienne d’ampleur inédite dans la bande de Gaza que le mouvement armé palestinien contrôle depuis 2007.
L’ouverture parallèle d’hostilités à la frontière libano-israélienne a depuis fait 70 morts au sud du Liban, dont 52 combattants du Hezbollah et au moins sept civils, selon un décompte de l’AFP. Huit soldats et un civil ont été tués du côté israélien, selon les autorités.
Un certain manque de soutien au Liban
Le Hezbollah n’a cependant pour l’instant intérêt à une véritable confrontation, tout comme Israël, déjà empêtré dans un premier front avec le Hamas. Le « parti de Dieu » ne bénéficie dans l’ensemble pas du soutien de la population libanaise , plongée depuis quatre ans dans une grave crise économique et gardant par ailleurs toujours en mémoire le souvenir douloureux la guerre de 2006 entre le Liban et le groupe islamiste armé.
A défaut d’engagement pour l’instant dans une guerre ouverte, Hassan Nasrallah s’est efforcé de donner de la valeur aux affrontements contenus en cours. « Ce qui se passe à la frontière peut paraître modéré, mais ce n’est pas le cas. Si le Hezbollah mettait un terme à ces opérations, « Israël serait tranquille à la frontière et enverrait toutes ses forces à Gaza », a ajouté l’habile orateur. Selon lui, un tiers des forces armées israéliennes est fixé à la frontière avec le Liban.
Le leader de la milice pro-iranienne a également dénoncé l’apathie de la communauté internationale face aux massacres en cours dans la bande de Gaza. Les bombardements ont fait 9.000 morts, principalement des civils, d’après un dernier bilan jeudi du ministère de la Santé du Hamas qui n’a pu être vérifié de source indépendante.
Hassan Nasrallah a également considéré le « grand Satan » américain comme principal responsable de la situation, en refusant de réclamer un cessez-le-feu. « Israël n’est qu’un outil d’exécution », a déclaré le chef de parti. « Vos forces navales en Méditerranée ne nous effraient pas », a-t-il par ailleurs déclaré en référence aux deux porte-avions et équipements militaires déployés en Méditerranée orientale par Washington, allié politique et militaire de Tel Aviv.
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