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Bonne nouvelle pour les dauphins à bosse qui vivent au large du Gabon. Le pays s’est engagé à dépenser 125 millions de dollars pour étendre une réserve marine et renforcer la régulation des pratiques de pêche. En échange, il bénéficie d’un refinancement d’une partie de sa dette extérieure à des conditions très avantageuses.
Le Gabon est en effet le premier pays africain à avoir procédé, mi-août, à un « debt-for-nature swap ». C’est-à-dire à un échange de dette, combiné à des engagements environnementaux.
436 millions de dollars de dette du pays – environ 4 % de son endettement total – ont ainsi été remplacés par 500 millions de dollars de nouvelles obligations. L’avantage pour Libreville est que ces nouveaux titres affichent une maturité plus longue, puisqu’ils arriveront à échéance en 2038 contre 2025 ou 2031 pour la dette ainsi rachetée.
Et surtout, cette dette va lui coûter beaucoup moins cher. Le rendement des obligations nouvellement émises est de 6 %, quand les taux des obligations gabonaises tournent autour de 10 % sur le marché secondaire.
Taux avantageux
Cette amélioration des conditions d’emprunt s’explique par une sorte de garantie – baptisée « risk insurance » – offerte par l’International Development Finance Corporation (DFC), une agence de développement américaine. Les obligations émises ont été notées Aa2 par Moody’s, 12 crans au-dessus de la notation du Gabon (Caa1) qui se situe en catégorie spéculative.
Les économies ainsi réalisées seront en partie affectées à un fonds dédié à la préservation de la biodiversité marine. L’ONG américaine The Nature Conservancy veillera à la bonne gestion du projet sur place.
Le problème de la dette demeure
Pour attirer les investisseurs, le format retenu a été celui des « blue bonds », des obligations destinées à financer la sauvegarde des mers et des océans. Un choix un peu controversé. Car contrairement aux habitudes, seule une partie du montant levé sera directement consacrée aux enjeux environnementaux. De son côté, le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Lee White, a rappelé que la charge de la dette globale du Gabon n’a été réduite qu’à la marge par cette opération.
Ce « debt-for-nature swap » constitue néanmoins la première pierre d’un système de financement durable de la protection des ressources marines du pays, après celle des forêts assurée grâce à la vente de crédits carbone .
Un pas important pour un pays dont 60 % des revenus dépendent encore de l’exploitation des hydrocarbures et qui développe l’exploitation de ses ressources minières, telles que le manganèse ou le fer, elles aussi émettrices de carbone.
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