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Publié le 12 juil. 2023 à 19:13Mis à jour le 13 juil. 2023 à 7:22
Qu’il est loin le souvenir du G8 avec la Russie ! Entré dans le club en 1998, Vladimir Poutine en est sorti en 2014, après l’invasion de la Crimée. En 2023, les chefs d’Etat du G7 qui participaient tous au Sommet de l’Otan ce 12 juillet à Vilnius, ont signé une déclaration conjointe dans laquelle ils s’engagent à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ».
Cet engagement a été communiqué juste avant que le président Volodymyr Zelensky n’entre dans l’enceinte, où s’est tenu le premier Conseil Otan-Ukraine. A la grande table des 32 chefs des pays de l’Alliance, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg l’a conduit à son siège, situé en vertu de l’ordre alphabétique des Etats membres, entre le Premier ministre britannique, Rishi Sunak et le président turc, Recep Tayyip Erdogan . Une image forte pour les Ukrainiens de ce leader en kaki, admis à la table des grands, quand Vladimir Poutine apparaît toujours sur les écrans comme un homme seul.
« Un mécanisme d’intégration »
Comme l’a expliqué Jens Stoltenberg, en créant un « Conseil » Otan-Ukraine, il s’agit de rapprocher encore l’Ukraine de l’Otan : « Aujourd’hui, nous nous rencontrons comme égaux et j’attends avec impatience le jour où nous nous rencontrerons comme Alliés ».
Beau joueur, le président Zelensky, qui avait vivement protesté la veille contre une « invitation » jugée trop timide, a résumé la route parcourue : « Nous étions dans un mécanisme de participation et nous sommes maintenant, avec le Conseil dans un mécanisme d’intégration », a-t-il résumé.
Les assurances du G7
L’autre image du jour était celle où il se trouvait sur l’estrade avec les leaders du G7, entre le président Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida. C’est ce dernier qui a rappelé que l’engagement de soutien du G7 s’inscrivait dans « le partage des valeurs démocratiques, la Charte des Nations unies, et les principes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté ». Une manière de démontrer que le conflit n’est pas qu’une affaire européenne.
Joe Biden a félicité le chef ukrainien pour le courage « stupéfiant » de l’Ukraine. Le président des Etats-Unis, le plus réticent à une adhésion rapide de l’Ukraine dans l’Otan, a insisté sur le plan du G7. « Nous n’attendons pas que la fin du processus d’adhésion soit arrivée pour prendre des engagements. Nous apportons la sécurité à l’Ukraine pour que le pays construise une défense solide, sur terre, dans l’air et sur mer », a insisté Joe Biden. Les Etats-Unis veulent garder un jeu ouvert.
Déçu de ne pas avoir reçu une invitation avec un calendrier, Zelensky a remercié le G7 pour ces « garanties de sécurité » , tout en soulignant qu’elles devaient accompagner son pays jusqu’à son entrée dans l’Alliance et non « se substituer » à une future adhésion à l’Otan. Interrogé pour savoir s’il pourrait imaginer des concessions vis-à-vis de la Russie, en échange de l’adhésion à l’Otan, le dirigeant a une nouvelle fois répété qu’il ne voulait pas céder un pouce de terrain, et qu’il ne serait pas question d’échanger un territoire contre un document…
Défaite stratégique pour Poutine
Pour l’heure, Kiev doit se satisfaire du maintien d’un soutien militaire qui va s’organiser dans la durée. La déclaration du G7 est en fait un accord-cadre pour la conclusion d’accords bilatéraux entre les Etats et Kiev sur la manière dont chacun va aider à long terme le pays. Une coalition de 11 nations a ainsi annoncé la création dès août d’un cycle de formation pour les pilotes et techniciens, tout en soulignant dans son communiqué, qu’elle est disposée à mettre les F16 à disposition de l’Ukraine, « le temps opportun ».
Pour Emmanuel Macron, le Sommet a bien été placé sous le signe de l’unité, de la détermination, et de l’efficacité. L’aspiration de l’Ukraine à entrer dans l’Alliance est respectée, l’élargissement à la Suède et à la Finlande est acquis. Le président turc a déclaré qu’il demanderait à son parlement de ratifier l’entrée de la Suède dans l’Otan en octobre. Ce sommet est une « preuve éclatante de la défaite stratégique de Vladimir Poutine », insiste Emmanuel Macron.
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