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Le feuilleton Vilavi, plus connu sous son ancienne marque Assu 2000, touche à sa fin. C’est finalement le fonds HLD, le holding de Jean-Bernard Lafonta, qui a emporté la mise et va racheter ce courtier en assurances aux particuliers.
« Le groupe d’investissement HLD Europe annonce son projet de procéder prochainement au rachat, avec le soutien d’assureurs, du groupe Vilavi, l’un des leaders français du courtage d’assurance », ont indiqué HLD et Vilavi mardi soir, dans un communiqué commun.
Plus précisément, HLD explique avoir été « sollicité par le management du groupe » et avoir « construit une solution de place », fédérant les principales compagnies d’assurance partenaires de Vilavi, dont les entités françaises d’Allianz, Generali, Swiss Life, la MFA et Wakam, qui contribuent en fournissant de la dette. « L’accord prévoit l’acquisition par HLD d’une majorité de la société détenue par Assu 2000 Participations aux côtés du management actuel et des salariés du groupe. »
Une opération stratégique
Une transaction loin d’être anodine pour le secteur, notamment à cause de la personnalité du fondateur et principal actionnaire du courtier, Jacques Bouthier. Le septuagénaire a lâché la présidence du groupe de courtage d’assurance l’an dernier, après sa mise en examen. Il est soupçonné de traite d’êtres humains, viols sur mineure et tentative d’enlèvement.
Mais la reprise de Vilavi est également stratégique pour des raisons plus classiques. Le courtier occupe en effet une place importante dans la distribution d’assurance aux particuliers, en commercialisant les contrats d’acteurs comme AXA, Generali ou encore Swiss Life. « L’incertitude autour de l’actionnariat faisait peser un risque sur l’avenir des 1.500 collaborateurs de l’entreprise et des 550.00 clients assurés », souligne le communiqué.
Trouver le compromis
Il était donc important que l’acquéreur soit acceptable par l’ensemble des compagnies d’assurance concernées, par ailleurs concurrentes. HLD remplit a priori cette condition, n’étant pas lui-même assureur. Selon nos informations (« Les Echos » du 17 juillet dernier) , le fonds se tenait en embuscade, alors qu’un autre acteur, le géant de l’assurance Allianz, n’a finalement pas remis d’offres sur Vilavi.
La présence d’Allianz en tant qu’acquéreur potentiel n’était pas simple : outre le risque de conflits d’intérêts vis-à-vis des contrats concurrents distribués par Vilavi, un tel mouvement n’aurait pas été sans risque en interne. Il aurait pu empoisonner les relations entre Allianz France et son propre réseau d’agents généraux. Ces derniers n’auraient pas vu d’un bon oeil le rachat d’agences Assu 2000, concurrentes sur la clientèle des particuliers.
Le projet de rachat doit désormais être présenté aux instances du personnel pour avis et pour autorisation à l’autorité de la concurrence, pour un closing prévu pour la fin octobre. Créé en 1975, Vilavi combine 320 agences, des plateformes en ligne et un courtier grossiste. Il a réalisé un chiffre d’affaires de près de 150 millions d’euros l’an dernier.
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