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Publié le 21 sept. 2023 à 7:18
A l’heure où la crise de la construction de logements s’amplifie, la réindustrialisation de la France et la multiplication des infrastructures de logistique offrent des relais de croissance bienvenus aux professionnels du bâtiment.
Dans sa dernière note de conjoncture, pour le moins morose, la Fédération française du bâtiment (FFB) fait ainsi état au titre des « bâtiments industriels et assimilés » d’une hausse de 4,2 % des surfaces autorisées en cumul sur 7 mois à fin juillet, la progression étant même de 14,5 % sur trois mois. De fait, ce segment de marché, qui représentait 41 % de la construction non résidentielle en 2022, est de loin le plus dynamique.
Un marché résilient et porteur
« Le marché du bâtiment industriel est un marché résilient et porteur. C’est clairement un relais de croissance pour les années à venir d’autant que la logique du financement n’est pas liée au marché immobilier », observe le directeur général de la branche bâtiment du groupe de BTP NGE, Alain Tayar. Il compte sept projets « dans son viseur », quatre étant en cours de réalisation.
« Il y a une volonté de réindustrialisation, de relocalisation mais il faut également prendre en considération le marché de la décarbonation avec les enjeux autour du climat. Par ailleurs, le développement des réseaux de transport public induit des projets de construction », observe le dirigeant de NGE Bâtiment. Alain Tayar mentionne la réalisation de centres de maintenance par le compte de la RATP (ligne 12 du métro) et de la SNCF (à Nantes).
L’industrie était « un segment dynamique avant le Covid, qui s’est encore développé et accéléré depuis la pandémie », corrobore le vice-président de Spie batignolles, Patrick Zulian. Globalement, ce segment, le premier du groupe de BTP tous métiers confondus, représente « au moins 15 % » de son activité (2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022).
Les professionnels du bâtiment estiment que ce mouvement de fond concerne surtout les secteurs de la pharmacie, de l’énergie, ou encore de l’environnement, sans parler des projets de méga-usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques. Le vice-président de Spie batignolles constate aussi « beaucoup de nouvelles usines de préfabrication d’éléments béton » qui témoignent de l’industrialisation du bâtiment.
Des clients discrets
Pour sa part, Vinci mentionne, entre autres, la réalisation de la nouvelle usine du spécialiste des thérapies géniques Yposkesi dans l’Essonne, ou encore de l’extension du site d’Aubagne de l’équipementier pour la fabrication de médicaments biologiques Sartorius Stedim Biotech.
Autre illustration, cette fois-ci pour la décarbonation de l’industrie : Vinci participe avec Demathieu Bard et Colas à la construction de l’unité de cogénération sur le site de production de carbonate de soude de Solvay à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), où le charbon sera remplacé par des combustibles solides de récupération (CSR). Ce projet, mené par Solvay avec le concours de Veolia, se chiffre à 225 millions d’euros pour une mise en service en 2024.
De grands projets émergent aussi dans l’environnement. Ainsi, la Métropole Nice Côte d’Azur a récemment lancé la construction de sa nouvelle station d’épuration, Haliotis 2. Cette opération, préparée de longue date, se chiffre à 700 millions d’euros hors taxe. Les travaux de génie civil ont été confiés cet été à un groupement piloté par Suez (mandataire et exploitant de la station), comprenant Razel-Bec et Triverio Construction, une filiale de Vinci Construction.
Selon la dernière enquête sur l’emploi et l’investissement dans l’industrie en France de l’éditeur de données économiques Trendeo, publiée ce mercredi, huit grands projets industriels d’au moins 250 millions d’euros ont été annoncés au premier semestre. Un chiffre inouï. Il y en avait seulement deux au premier semestre 2009.
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