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Publié le 12 déc. 2023 à 12:48
Avec des taux de crédit en hausse constante et une conjoncture économique plus incertaine, les entreprises ont moins recours au crédit bancaire et les banques deviennent plus prudentes. Ainsi au mois d’octobre, la croissance du crédit bancaire accordé aux sociétés non-financières a ralenti en France, à 2,1 % en glissement annuel, contre 2,9 % en septembre, selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France.
L’institution souligne toutefois que le taux de croissance annuel des crédits à l’équipement reste soutenu, à 5,5 %, mais ralentit également par rapport à septembre.
Remontée des taux
Ce ralentissement du crédit bancaire est la conséquence directe de la remontée de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE) entamée en juillet 2022. Confrontée à une inflation galopante, la BCE a dû remonter ses taux de 450 points de base en une dizaine de réunions, avant de décider de faire une pause fin octobre dernier. Cette hausse spectaculaire des taux a fait flamber le coût du crédit pour les entreprises, qui étaient dans le même temps confrontées aux effets de l’inflation.
Ainsi, le coût du crédit bancaire aux entreprises continue de progresser, en moyenne à 4,76 % en octobre, contre 4,56 % en septembre, quelle que soit la taille des entreprises. Les ETI bénéficient des meilleures conditions de financement à 4,36 %, tandis que les grandes entreprises empruntent en moyenne à 4,48 % et les PME à 5,12 %.

Prudence
Toutefois le ralentissement du crédit bancaire ne laisse pas encore présager de « credit cunch ». Les trésoriers soulignent qu’il n’y a pas de crise de liquidités globale. Mais les entreprises préfèrent aujourd’hui réfléchir à deux fois et optimiser en priorité la gestion de leur cash avant d’avoir recours au crédit. Et les banques sont un peu plus prudentes lorsqu’il s’agit d’accorder des prêts en raison de la dégradation récente de l’environnement économique.
La situation paraît plus favorable en France qu’ailleurs dans la zone euro, qui connaît une légère baisse du crédit bancaire aux entreprises de 0,3 % sur 12 mois glissants, selon la BCE. Une première en huit ans.
Par ailleurs, à l’inverse du crédit bancaire, le financement sous forme de titres de dette, commence à se redresser en France, depuis le mois de septembre pour atteindre 1,7 % en octobre. Un redressement qui peut s’expliquer par un coût quasiment stable de financement à 4,32 %.
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