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La récolte de fèves pour la période 2023-2024 devrait diminuer de 11% pour atteindre 4,45 millions de tonnes, d’après les projections de l’Organisation internationale du cacao.
Du simple au double. Le cours du cacao a dépassé les 9.000 dollars pour la première fois de son histoire, lundi, alors qu’il se négociait à moins de 4.200 euros la tonne en début d’année. En fin de journée, il frisait même les 10.000 dollars. Cette flambée du prix de l' »or brun » s’explique par une baisse de la production en Afrique de l’Ouest, où est cultivée la majeure partie du cacao mondial.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, principaux pays producteurs de cacao, ont dû faire face à une conjonction de facteurs défavorables. Les récoltes ont été affectées par de mauvaises conditions météorologiques ainsi que par le développement de maladies. Le phénomène climatique El Niño, réapparu en 2023, a apporté de fortes précipitations, suivies d’une chaleur sèche.
Déficit de 374.000 tonnes
La récolte de fèves pour la période 2023-2024 devrait ainsi diminuer de 11% pour atteindre 4,45 millions de tonnes, d’après les projections de l’Organisation internationale du cacao, rendues publiques à la fin de février. Ainsi, le marché devrait afficher un déficit total de 374.000 tonnes. C’est la troisième année consécutive où l’offre ne parvient pas à répondre à la demande. Le Ghana devrait enregistrer sa plus faible récolte en quatorze ans. En Côte d’Ivoire, une baisse de la production de 20% est attendue par les autorités.
Conséquences: les grandes entreprises chocolatières constatent une explosion de leurs coûts de production qu’elles répercutent auprès des consommateurs. Selon Bloomberg, certains fabricants diminuent la taille de leurs tablettes ou utilisent de nouveaux ingrédients afin de proposer des variantes.
Pour les amateurs européens de chocolat, la hausse des prix pourrait s’inscrire sur le long terme. La réglementation visant à stopper la commercialisation de produits provenant de la déforestation pourrait rendre l’approvisionnement des principaux chocolatiers de l’UE plus difficile. Cette mesure entrera en vigueur en décembre 2024 et interdira spécifiquement l’importation de fèves de cacao en Europe si elles sont issues de parcelles déboisées ou dégradées avant le 31 décembre 2020.
« Le chocolat pourrait être encore plus cher à Pâques 2025, si les maladies des cacaoyers et les intempéries prolongent le déficit, alors que les prix du sucre sont élevés », souligne Diana Gomes, analyste chez Bloomberg Intelligence auprès des Echos.
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