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Publié le 19 sept. 2023 à 7:01Mis à jour le 19 sept. 2023 à 7:57
C’est devenu un rituel. Tous les matins au réveil, Cui chausse ses lunettes noires et se connecte à l’application de recrutement Boss Zhipin. Titulaire d’une licence d’économie en juillet à Shanghai, le jeune homme de 23 ans voit le compteur s’affoler sur la page d’accueil de son profil. Cui est déjà entré en contact avec plus de 5.000 entreprises et a envoyé plus de 700 CV. « J’ai reçu à peine une quarantaine de réponses pour des entretiens, mais cela n’a débouché sur rien, déplore-t-il. Au départ, je cherchais un travail dans le secteur d’Internet ou de la publicité, mais maintenant je suis prêt à prendre presque n’importe quel boulot, à travailler six jours par semaine et à faire des heures supplémentaires s’il le faut. »
Comme nombre de Chinois de sa génération, Cui désespère de trouver un poste au moment où le chômage des jeunes atteint un niveau record au point que les autorités ont décidé de ne plus publier les chiffres. Plus d’un jeune actif de 16 à 24 ans sur cinq (21,3 %) était à la recherche d’un emploi en juin, dernière statistique officielle, soit 6,32 millions d’individus. Presque le double du niveau de 2019, avant le Covid. Et ce, avant même l’arrivée sur le marché du travail des quelque 11 millions de nouveaux diplômés sortis de l’université cet été.
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