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Un grignotage lent, sanglant et malaisé. Voilà ce qu’inspire depuis quelques semaines l’offensive de l’Ukraine, qui a toutefois revendiqué lundi « quelques succès » sur la ligne de front.
Elle affirme avoir avancé près du village de Staromaïorske, dans le Donbass, et être parvenue aux abords de celui dUrozhaïne dans la région de Zaporijjia. L’armée ukrainienne aurait aussi repris… 3 km2 autour de la ville symbole de Bakhmout, où elle cherche à encercler les forces russes depuis que ces dernières se sont emparées de ce « Verdun du Donbass » en mai.
Un travail de sape incertain
Une progression jugée décevante par les Ukrainiens eux-mêmes, qui ne disposent ni de la supériorité numérique, avec des effectifs déployés équivalents à ceux de Moscou, ni de la supériorité aérienne : le ciel ukrainien est trop dangereux pour les avions de chasse des deux camps et les F16 promis par Washington n’arriveront au mieux qu’à l’automne. En outre, l’armée russe a eu le temps d’installer une triple ligne de défense fortifiée depuis le début d’année, composée de mines, de barbelés, de tranchées et de points d’appui d’artillerie.
Selon les analystes militaires, l’offensive ukrainienne ne vise pas tant la reconquête de territoires que l’affaiblissement du dispositif russe en détruisant méthodiquement son artillerie et sa logistique en arrière du front.
Un besoin urgent de missiles longue portée
C’est pourquoi Kiev demande à ses alliés de lui fournir des missiles longue portée pour frapper plus en profondeur le dispositif russe installé en Ukraine. Les Etats-Unis étudient depuis des mois la question d’une fourniture de missiles ATACMS, d’une portée de 300 km, dont ils disposent par milliers et qui peuvent être lancés depuis les batteries Himars déjà déployées s. Mais ils craignent que l’Ukraine, malgré ses assurances, s’en serve un jour pour frapper le territoire russe : l’utilisation d’armes pour frapper la Russie reste un tabou pour les Occidentaux.
Kiev, qui reçoit le ministre allemand des finances Christian Lindner en ce début de semaine, réclame aussi des missiles Taurus à Berlin. Celui-ci n’en détient toutefois que 150 exemplaires. Selon le magazine «Spiegel», le gouvernement allemand serait prêt à en livrer, à condition de trouver le moyen technique qui les empêcherait de frapper le sol russe. Parallèlement, la Norvège a annoncé lundi la fourniture de nouveaux systèmes antidrones Cortex Typhon C-UAS.
L’armée russe, pour sa part, contre-attaque depuis quelques jours à l’extrémité nord du front, en direction de Koupiansk pour obliger Kiev à y déployer des renforts au détriment d’autres zones du front. Kiev a fait évacuer les civils de dizaines de villages de la région. Odessa, important port ukrainien en mer Noire, a été, de son côté, attaqué dans la nuit de dimanche à lundi par quinze drones et huit missiles Kalibr. Kiev affirme avoir abattu la plupart.
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