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Publié le 13 janv. 2024 à 8:28
L’armée américaine poursuit sa riposte. Au lendemain d’une première vague de bombardements contre les rebelles houthis, la coalition internationale menée par les Etats-Unis a lancé samedi matin une nouvelle frappe contre des sites de la rébellion yéménite, après que celle-ci a réitéré ses menaces contre le trafic maritime international en mer Rouge.
Tôt samedi, la chaîne des Houthis, al-Masirah, a fait état de frappes sur au moins un site de la capitale Sanaa par « l’ennemi américano-britannique ». Puis, le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) a confirmé une frappe américaine « contre un site radar au Yémen ».
« Des cibles légitimes »
Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension est montée en mer Rouge ces dernières semaines avec des attaques des Houthis visant le trafic maritime, en solidarité avec la bande de Gaza. Vendredi, des frappes américaines et britanniques ont visé des sites militaires tenus par les Houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, dont la capitale Sanaa, relançant les craintes d’un débordement régional de la guerre à Gaza.
Le président américain, Joe Biden, avait menacé les Houthis d’autres frappes sur des positions de ces rebelles si ces derniers ne mettaient pas un terme à leurs tirs en mer Rouge. Mais les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, ont menacé de riposter aux frappes menées vendredi par les Etats-Unis et le Royaume-Uni en s’en prenant aux intérêts de ces deux pays, considérés désormais comme des « cibles légitimes ». Ils ont depuis tiré « au moins un missile », qui n’a cependant touché aucun navire, a indiqué l’armée américaine avant la frappe de samedi matin.
Reproches de Moscou et Ankara
A l’ONU, le secrétaire général Antonio Guterres avait plus tôt appelé « toutes les parties concernées à éviter une escalade […] dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région », selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Joe Biden a présenté l’opération comme une action « défensive » pour protéger notamment le commerce international. Reprochant aux Houthis d’avoir ignoré « les avertissements répétés de la communauté internationale », le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, avait qualifié les frappes de mesures « nécessaires […] en état de légitime défense ».
Dans une déclaration commune, Washington, Londres et huit de leurs alliés parmi lesquels l’Australie, le Canada et Bahreïn ont souligné que leur objectif était la « désescalade » en mer Rouge. Mais à Moscou, le Kremlin a condamné des frappes occidentales « illégitimes du point de vue du droit international », tout comme le président turc, Recep Tayyip Erdogan, parlant d’une réponse « disproportionnée ».
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