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Publié le 22 déc. 2023 à 17:09
« Le bitcoin est une réaction naturelle contre les escrocs des banques centrales », avait répondu Javier Milei, le nouveau président argentin , lorsqu’il avait été interrogé durant sa campagne électorale sur l’utilisation du bitcoin comme une monnaie alternative. Avec cette unique déclaration sur les cryptomonnaies, les observateurs et plus particulièrement la sphère crypto, ont prêté au nouveau président argentin une position plutôt favorable à l’adoption du bitcoin et des cryptos en Argentine. Et la première pierre de cette adoption dans l’économie argentine vient certainement d’être posée.
« Nous ratifions et confirmons qu’en Argentine, les contrats peuvent être conclus en bitcoin », a déclaré sur le réseau social X, ex-Twitter, Diana Modino, la ministre argentine des Relations étrangères et du Commerce international. « Le débiteur doit remettre le montant correspondant de la monnaie désignée, que cette monnaie ait cours légal dans la République ou non », a-t-elle précisé, citant « l’article 766 », sans préciser à quel document juridique elle faisait référence.
Ratificamos y confirmamos que en Argentina se podrán pactar contratos en Bitcoin.
— Diana Mondino (@DianaMondino) December 21, 2023
Une base légale qui permet également de régler un contrat avec des « kilos de boeufs ou des litres de lait » ainsi que d’ « autres cryptos », a précisé la ministre dans sa déclaration. Une déclaration qui ouvre donc par exemple la voie à la conclusion d’un contrat de travail ou de bail, dans lequel le règlement de la contrepartie (loyer, salaire) pourra être libellé en bitcoin ou en USDT, le stablecoin en dollar de Tether.
Adoption des cryptos
Dans une économie dopée à l’hyperinflation, les Argentins ont depuis longtemps la nécessité de se tourner vers d’autres devises, et plus particulièrement le dollar, pour épargner ou effectuer des transactions d’importance. Le nouveau président ultra-libéral Javier Milei, a notamment été élu sur un programme de « tronçonnage » de l’Etat et une thérapie de choc pour redresser l’économie du pays, où l’inflation dépasse les 160 % sur un an.
Cette mesure apparaît ainsi comme un levier vers une adoption plus large des cryptos dans le pays, alors qu’elles ont déjà trouvé leur place dans le portefeuille des Argentins. Dans son dernier rapport, le cabinet Chainalysis plaçait l’Argentine en 15e position du classement des pays ayant la plus forte adoption des cryptos dans le monde en 2023, devançant notamment la France (23e).
Mesures « d’urgence économique »
Sans préciser l’origine législative de cette entrée des cryptos dans l’économie, cette déclaration de la ministre argentine fait suite aux premières mesures « d’urgence économique » dévoilées par le gouvernement argentin cette semaine. Parmi elles, une dévaluation de plus de 50 % du peso , la réduction des subventions aux transports et à l’énergie ou l’abrogation des lois empêchant la privatisation d’entreprises publiques comme la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas – nationalisée en 2008 – ou le groupe pétrolier YPF.
Les sociétés publiques seraient toutes transformées en sociétés anonymes en vue de leur privatisation. Le décret présidentiel doit toutefois encore passer par le Parlement, où le parti du président est minoritaire. Javier Milei a promis qu’il serait transmis au Congrès pour approbation, lors d’une session extraordinaire.
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