[ad_1]
Entre sécheresse et inflation, l’économie argentine est exsangue. Dimanche, le ministre de l’Economie argentin, Sergio Massa, a annoncé une série de mesures pour soutenir la consommation, diminuer les effets de la dévaluation du peso face au dollar et contrôler l’inflation, qui dépasse 100 % sur un an.
« L’objectif central est que chacun des secteurs de l’économie reçoive d’une manière ou d’une autre l’aide de l’Etat », a-t-il expliqué sur Instagram. Ministre de l’Economie depuis un peu plus d’un an, l’homme de 51 ans, de centre droit , brigue désormais la présidence de l’Argentine, dont la prochaine élection se tiendra le 22 octobre – en 2015, il s’était déjà présenté. Les mesures de son « Programme de renforcement de l’activité économique et du salaire » comprennent des coups de pouce fiscaux, des prêts subventionnés aux travailleurs et l’octroi de bons aux retraités et aux bénéficiaires de l’aide alimentaire.
Spectre électoral
Pourtant, l’Argentine est liée depuis 2018 au Fonds monétaire international (FMI) par un prêt de 44 milliards de dollars. En retour, le FMI impose une gestion budgétaire drastique à l’Etat sud-américain pour rétablir son équilibre économique et refinancer sa dette . Ce prêt « a forcé une dévaluation de notre monnaie » couplée à « une sécheresse, la pire de notre histoire, qui a fait du mal à nos réserves et à nos comptes », a expliqué le ministre.
Ces mesures pourraient créer un nouveau conflit entre les autorités argentines et le FMI, qui demande au gouvernement de réduire ses dépenses depuis des années. Mais elles ont aussi un volet électoraliste. Lors des primaires en août, c’est le populiste Javier Milei qui a remporté les suffrages, laissant Sergio Massa, du parti présidentiel Union por la Patria, à la troisième place.
Sécheresse coûteuse
Un fonds pour préfinancer des exportations, d’une valeur de 770 millions de dollars, va être créé. Il sera doté notamment par la Banque nationale et par la Banque d’investissement et du commerce extérieur. Dans le secteur agricole, l’un des grands pans de l’économie argentine, le ministre de l’Economie a entériné la suppression des impôts à l’exportation sur des produits industriels à valeurs ajoutés comme le vin, le riz, le tabac et les engrais.
La sécheresse a touché l’économie de plein fouet en début d’année. Le gouvernement estime que 20 milliards de dollars sont ainsi partis en fumée à cause du manque d’eau, soit l’équivalent de 3 % du PIB de l’Argentine.
Le peso a été dévalué de 20 % le 14 août, affaiblissant encore la devise face au dollar américain. La situation accentue la pression inflationniste, alors même que la hausse des prix a été de 6,3 % en juillet et de 115 % sur un an.
Avec AFP et Bloomberg
[ad_2]
Source link