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Face aux incidents qui se multiplient, le ministère de l’Éducation nationale résume, dans un plan, les nouveaux dispositifs mis en place afin de garantir la sécurité des professeurs, des agents et des élèves dans les établissements scolaires.
Les attaques se multiplient contre les écoles, collèges et lycées. Face aux menaces, le ministère de l’Éducation nationale présente ce jeudi 4 avril un « plan pour la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires ».
Ce plan doit permettre de protéger les enseignants et les agents, mais aussi les élèves victimes de harcèlement. La mobilisation de brigades mobiles de policiers et d’assistants d’éducation est notamment prévue.
Alertes à la bombe, démission d’un proviseur…
Fin mars, ce sont au moins 340 menaces et/ou alertes à la bombe qui ont été adressées à des écoles, collèges ou lycées. Et les incidents n’ont pas exclusivement lieu en ligne.
Le 18 mars, un élève a menacé sa principale avec un couteau en Côte-d’Or. Quelques jours plus tard, c’était le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris – menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu’elle enlève son voile – qui annonçait sa démission. L’État avait décidé de porter plainte.
Plus globalement, le gouvernement note une légère augmentation des incidents graves dans les établissements scolaires (violences verbales ou physiques, atteintes à la laïcité, consommation de stupéfiants…). Ainsi, le nombre d’incidents graves dans les écoles publiques est passé de 3 pour 1000 élèves sur l’année scolaire 2021-2022, à 4,6 l’année suivante, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Des équipes de policiers et de surveillants mobiles
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé de nouveaux dispositifs afin de garantir la sécurité de tous à l’école. Parmi eux, la création d’une équipe mobile de sécurité nationale. Nicole Belloubet, la ministre de l’Education nationale, l’avait annoncé trois jours après la démission du proviseur du lycée Maurice Ravel.
D’ici la rentrée 2024, cette réserve de 20 agents expérimentés pourra être envoyée sur tout le territoire en moins de 48heures en cas de crise aiguë autour d’une école ou d’un établissement, promet le ministère. Les policiers agiront en renfort « quand les moyens locaux nécessitent un soutien supplémentaire », avait précisé Nicole Belloubet.
Des assistants d’éducation pourront aussi être déployés grâce à l’expérimentation d’un réseau d’appui éducatif. Il s’agira d’une unité mobile qui pourra être envoyée dans les établissements afin d' »apaiser le climat scolaire dans et autour des enceintes ».
Le suivi des enjeux de sécurité
Autre dispositif prévu, la création d’un service de défense et de sécurité académique (SDSA). Afin de mieux appréhender des enjeux de sécurité, ce service sera mis en place au sein des académies.
Et l’enseignement public n’est pas le seul concerné. Le ministère prévoit l’élargissement de l’application « faits établissements », aux écoles, collèges et lycées privés sous contrat. Ce dispositif est déjà utilisé dans l’enseignement public pour enregistrer, transmettre et assurer le suivi de tous les faits préoccupants (événements graves, phénomènes de violence) d’un établissement scolaire.
Protéger les profs et les élèves
Plus spécifiquement, pour la protection des personnels de l’Éducation nationale, le ministère lance un guide pratique: « la sécurité et la protection des personnels à l’école ». Cette sorte de « boite à outils » doit aider les enseignants et les agents à réagir en cas de problème. Des fiches rappellent les dispositifs juridiques les protégeant. Il contient aussi des modèles de documents pour leur permettre de saisir les autorités judiciaires.
Enfin, pour prévenir les violences contre les élèves cette fois, le ministère rappelle la création de 150 emplois à temps plein pour lutter contre le harcèlement scolaire dans toute la France. Cette annonce avait été faite par Gabriel Attal, à l’époque où il était encore ministre de l’Éducation nationale.
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