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Dans un environnement financier rendu plus complexe par la hausse des taux, la SFIL récolte les fruits de sa diversification. La banque publique, filiale de la Caisse des Dépôts , a vu son résultat net récurrent progresser de 5 % l’an dernier, à 65 millions d’euros, portée par un niveau d’activité record dans son métier de crédit export, qui contraste avec des performances plus ternes dans le financement du secteur public local.
« Les résultats 2023 démontrent la solidité de notre modèle de banque publique, avec un niveau d’activité inégalé avec 9,3 milliards d’euros de projets financés, soit 50 % de plus que l’activité moyenne enregistrée depuis sept ans », a commenté Philippe Mills, le directeur général de la SFIL, lors de la présentation des résultats mardi. Le produit net bancaire a néanmoins reculé de 6 %, à 198 millions d’euros.
Volumes records
La banque publique profite à plein de la bonne tenue du crédit export. Depuis 2016, le groupe, créé en 2013 sur les décombres de Dexia pour aider au financement des collectivités locales, s’est vu confier la mission de soutenir les entreprises françaises à l’export , via le refinancement des grands contrats de crédit.
Cette activité n’a cessé de croître au fil des ans – à l’exception d’un trou d’air en 2022 – pour atteindre l’an dernier le montant de 5 milliards d’euros pour 6 projets, et dépasser pour la première fois le volume des activités de prêts au secteur public local (4,3 milliards).
Parmi les projets financés par la filiale de la Caisse des Dépôts figure notamment le chantier du métro d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur lequel travaillent Bouygues, Alstom et Keolis, ainsi que le renforcement du réseau d’électricité au Sénégal, porté par Vinci Energies.
Les collectivités locales ont poursuivi leurs efforts d’investissement avec une production de prêts, en partenariat avec La Banque Postale (elle aussi filiale de la Caisse des Dépôts) qui s’occupe de leur distribution, en hausse de 15 %, malgré la hausse des taux. La production s’est en revanche effondrée (- 48 %) dans le secteur hospitalier, dont la SFIL est le premier financeur, en raison du retard pris dans certains grands chantiers et de la hausse des coûts de construction.
Nouvelles missions
En 2024, l’activité devrait rester soutenue pour l’ensemble du groupe. « Les perspectives restent bonnes dans le crédit export, notamment pour le financement des infrastructures dans le contexte de la transition écologique. Et les projets d’investissement des collectivités locales pourraient s’accentuer à l’approche du prochain cycle électoral », détaille Philippe Mills.
La SFIL attend en outre un possible élargissement de ses missions dans ses deux métiers. Celui-ci pourrait par exemple inclure le financement des sociétés d’économie mixte. Des discussions sont en cours entre l’Etat et la Commission européenne. Une décision est attendue dans le courant du premier semestre.
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