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Adoptée par 3 % des entreprises du secteur, la semaine de quatre jours fait son chemin dans l’assurance. Selon une enquête (menée auprès de 4.000 salariés du secteur) de la CFE-CGC , deuxième syndicat de la profession, sur les nouvelles organisations du travail, la majorité des salariés (62,14 %) est favorable à la mise en place de ce modèle. A condition toutefois que son déploiement ne soit pas imposé. Plus d’un quart des répondants souhaitent aussi pouvoir l’expérimenter avant une adoption définitive.
Les bénéfices escomptés sont nombreux : diminution de la charge mentale, amélioration du bien-être physique et psychique… 73 % des salariés interrogés y voient en effet l’opportunité de prendre davantage de temps pour eux et de réduire leur stress professionnel, et près de la moitié espère ainsi réduire le temps et le coût des trajets pour se rendre au travail.
Pour le syndicat, qui s’inquiète des démissions et du taux d’absentéisme dans la profession, l’adoption de ce modèle à plus grande échelle pourrait rendre le secteur plus attractif. La semaine de quatre jours sera au menu des discussions lors d’une grande concertation avec la fédération professionnelle France Assureurs sur l’organisation du travail, en novembre 2024.
Craintes de perte d’avantages
Mais les salariés du secteur ne l’adopteront pas à n’importe quel prix. En effet, si 65 % accepteraient de rallonger leurs journées de travail en contrepartie – une modalité adoptée dans près de la moitié des sociétés ayant sauté le pas – seuls 14,26 % d’entre eux seraient d’accord pour renoncer à leurs jours de télétravail.
La majorité refuserait par ailleurs de voir son nombre de RTT diminuer, une condition pourtant en vigueur dans 13 % des entreprises ayant adopté ce modèle. Aux Mutuelles du Soleil, où la formule a été déployée début 2023, les employés administratifs sont passés de 37 heures à 35 heures par semaine et les RTT ont été supprimés.
« Les contraintes que soulèvent les collègues, c’est la peur de perdre certains avantages avec la semaine de quatre jours, résume Francky Vincent, président de la fédération assurance CFE-CGC. Il faut se dire qu’on ne pourra peut-être pas tout conserver, peut-être qu’il y aura par exemple un choix à faire entre télétravail et semaine de quatre jours. »
L’enquête a par ailleurs notamment été l’occasion d’interroger les effets du travail à distance – qui a fait l’objet d’accords de branche en 2021 – sur le long terme. Si les salariés évoquent là encore de nombreux bénéfices, comme un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, certains déplorent un alourdissement de leur charge de travail et une forme de « flicage » de la part de leur responsable. Sans évoquer un potentiel retour en arrière sur le sujet, Francky Vincent estime qu’il « faudra mettre sur la table le sujet des conditions de télétravail ».
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