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Le gaz naturel européen prenait 13% ce mardi alors que des menaces de grève en Australie pourraient affecter l’approvisionnement en GNL.
A 39,045 euros le mégawattheure, le cours du gaz naturel européen (TTF néerlandais) repartait à la hausse de plus de 13% ce mardi, peu avoir franchi une nouvelle fois le seuil des 40 euros le MWh.
En cause, les menaces de grèves en Australie dans d’importantes installations gazières. Les cours du gaz européen « augmentent à mesure que le risque de grève des travailleurs australiens du GNL (gaz naturel liquéfié) augmente », explique Edward Moya, analyste chez Oanda.
« Environ 10% des exportations mondiales de GNL menacées »
La semaine dernière, les prix du gaz avaient déjà flambé à la suite d’un appel à la grève sur les plateformes offshore de gaz naturel liquéfié de Woodside dans l’Ouest australien. « Si les pourparlers échouent, environ 10% des exportations mondiales de GNL seront menacées », affirme Edward Moya.
Son concurrent américain Chevron est lui aussi confronté à une menace de grève des personnels de ses plateformes offshore. Les investisseurs craignent en conséquence que les acheteurs asiatiques en mal de GNL se reportent sur le marché européen, faisant ainsi grimper la demande et les prix.
En parallèle, si les stocks « ne sont pas une préoccupation pour le moment » selon l’analyste, l’Europe s’étant employée à retrouver des niveaux solides avant l’hiver, une fin d’été chaude pourrait cependant créer un nouveau pic de demande de gaz en lien avec les climatisations.
Les cours du pétrole recul après la publication des indicateurs chinois
De leur côté, les cours du pétrole creusaient leurs pertes ce mardi après la publication en Chine d’une série d’indicateurs économiques décevants. Vers 17H20, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 1,50% à 84,92 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, cédait 1,73% à 81,08 dollars.
Les prix du brut « ont continué de reculer par rapport à leurs sommets en 6 mois depuis la semaine dernière, après que les chiffres économiques de ce matin en provenance de Chine ont indiqué un malaise beaucoup plus profond dans l’économie chinoise », commente Michael Hewson, de CMC Markets. La Chine étant le premier importateur mondial de brut, la santé de son économie est en effet un moteur majeur de la demande de pétrole.
Les ventes au détail chinoises, principal indicateur de la consommation des ménages, ont seulement progressé de 2,5% sur un an le mois dernier, selon des chiffres officiels du Bureau national des statistiques (BNS). Ce chiffre moins fort qu’attendu par les analystes est un nouveau signe d’une consommation atone dans le pays. La production industrielle a également ralenti en juillet (+3,7% sur un an), contre 4,4% un mois plus tôt.
Après cette série d’indicateurs décevants, la Chine a même suspendu mardi la publication mensuelle de ses chiffres détaillés de chômage chez les jeunes, après un niveau record ces derniers mois. Les cours du brut, en hausse depuis fin juin sur fond de coupes de production des pays exportateurs de pétrole de l’Opep+ « semblent se heurter à la réalité d’un ralentissement potentiel prolongé en Chine », poursuit M. Hewson.
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