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Publié le 19 janv. 2024 à 15:44
La vidéo avait fait le tour des médias internationaux et choqué l’opposition du gouvernement Meloni en Italie. Le 7 janvier dernier des centaines de militants d’extrême droite tendaient leurs bras dans un salut fasciste lors d’ un de leurs rassemblements annuels à Rome . Ils commémoraient l’assassinat pendant les années 70 de deux membres des jeunesses du Mouvement social italien (MSI) l’héritier après-guerre du parti fasciste. C’est également celui dans lequel Giorgia Meloni a fait ses débuts en politique avant de fonder son parti Fratelli d’Italia dont le logo reprend la flamme, étendard du MSI, évoquant le tombeau du Duce.
L’opposition demande plus de fermeté contre les néo-fascistes
L’opposition à la présidente du Conseil, qui refuse toujours d’abandonner ce symbole, rouvrait le débat sur l’interdiction de l’apologie du fascisme dans le pays. « On se croirait en 1924, s’était alors émue la secrétaire du parti démocrate italien, Elly Schlein. Ce qui s’est passé n’est pas acceptable. Les organisations néofascistes doivent être dissoutes, comme le dit la Constitution. Nous demandons que les auteurs de ces gestes soient poursuivis en justice. L’apologie du régime de Mussolini est un danger pour la démocratie et doit être interdite. »
Une décision ambiguë de la Cour de Cassation
Saisie, la Cour suprême de Cassation italienne n’a pas été aussi ferme dans sa condamnation des faits. Ce jeudi la plus haute juridiction pénale du pays confirme en effet que l’apologie du fascisme est un délit. Les rituels de la manifestation du 7 janvier sont « évocateurs de la gestuelle propre au parti fasciste dissous ». A ce titre ils tombent sous le coup de l’article 5 de la loi dite « Scelba » datant de 1952 qui rend passible d’une peine d’emprisonnement de 5 à 12 ans et d’une d’amende jusqu’à 10.000 euros quiconque promeut, organise ou dirige des associations, mouvements ou groupes à caractère fasciste.
Dans les faits elle est extrêmement rarement appliquée et risque de l’être encore moins à l’avenir. Les juges suprêmes considèrent en effet que le délit d’apologie du fascisme « n’est pas manifeste dans le cadre d’une commémoration s’il n’est pas prouvé que les personnes qui l’exécutent ont pour dessein de ressusciter le parti fasciste. Il convient pour sanctionner, de prendre en compte le danger concret de réorganisation du parti fasciste dissous ».
Silence de Giorgia Meloni
Une interprétation qu’il sera extrêmement difficile de vérifier dans les faits. À la suite de la décision de la Cour de Cassation, le groupuscule néofasciste CasaPound a salué « une victoire » tandis que pour le président du Sénat, Ignazio La Russa, amateur assumé de bustes de Mussolini, elle « se passe de commentaires ».
Gorgia Meloni a préféré garder le silence. L’opposition quant à elle crie à une « décision ambiguë. Même si la liberté d’expression doit être préservée, le salut romain est un geste politique qui évoque un régime dictatorial et des actes de violence. Le sentiment d’impunité qu’éprouvent déjà ceux qui s’en revendiquent est renforcé. »
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