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Pour la troisième année d’affilée, la France occupe la 19e place de l’indice mondial de compétitivité en matière de talents. Toutefois, elle affiche une plus grande capacité à développer et produire des talents plutôt qu’à les attirer et les retenir sur son territoire.
Dans le classement des pays qui produisent, attirent et retiennent le plus de talents, la Suisse, Singapour et les États-Unis continuent à dominer le monde. Après avoir été un temps dépassée par le Danemark en 2022, la puissance américaine fait son retour sur la troisième marche du podium. C’est ce que révèle la dernière édition de l’indice mondial de compétitivité en matière de talents, publiée ce mardi 7 novembre.
Conçu par l’école de management Insead en partenariat avec Portulans, cet indicateur mesure la capacité des pays à produire, attirer et retenir le capital humain sur son territoire. Pour ce faire, ses auteurs ont étudié six groupes de variables en se basant sur des données « internationalement comparables et vérifiables », comme le cadre fiscal et réglementaire, la qualité de l’enseignement, la protection sociale, l’employabilité ou encore la formation de la main d’œuvre.
Pour Bruno Lanvin, co-fondateur de l’indice et associé émérite à l’Insead, cette remontée des États-Unis tient à « la fin de l’ère Trump, caractérisée par une fermeture des frontières aux étudiants étrangers et beaucoup de freins à l’innovation ».
« Si cela a fait baisser la valeur du pays en matière de talents, on a assisté en 2023 à un rattrapage qui s’explique également par la capacité de résistance des États-Unis sur les plans industriel et de l’innovation », a-t-il affirmé.
« Mais les postures de Donald Trump sur le protectionnisme ont été largement reprises sous Joe Biden », souligne Bruno Lanvin.
Le développement de talents, l’atout de la France
Quant à la France, que l’on retrouve un peu plus bas dans le classement, elle confirme son entrée durable dans le Top 20. « Il y a trois ans, le pays avait fait son entrée dans les vingt pays les plus compétitifs sur le plan des talents et son maintien à la 19e place confirme les progrès enregistrés depuis cinq ou six ans », rappelle Bruno Lanvin.
L’Hexagone affiche une forte capacité à produire des talents puisqu’elle se place à la 9e position pour cette catégorie d’étude. « En plus du système d’éducation formel tricolore, c’est la formation permanente pour laquelle les entreprises ont joué le jeu qui expliquent ce bon classement », souligne l’expert.
« Sur l’apprentissage, il y a cinq ans, la France faisait moins bien que la Suisse ou l’Allemagne mais elle partiellement rattrapé son retard sur cet aspect », ajoute-t-il.
Si elle sait produire et développer des talents, la France affiche une moins bonne capacité à les appâter. Ainsi pour le pilier « attraction des talents », elle occupe la 25e place du classement.
« Alors que le pays affichait un écart important avec des pays très attractifs comme la Suisse ou les pays scandinaves en raison de leurs atouts en matière de géographie, de qualité de vie et d’accès aux services, la France a en partie rattrapé son retard », nuance Bruno Lanvin.
« Toutefois les mouvements sociaux, comme celui des gilets jaunes, ou les violences urbaines, affectent négativement son attractivité auprès des étrangers », ajoute-t-il.
La France a également des efforts à faire pour réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes ainsi que les inégalités en matière de positions hiérarchiques. « Rectifier le tir lui permettrait d’être plus attractive et compétitive sur le plan des talents », estime Bruno Lanvin.
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