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Le pays des chefs étoilés est-il menacé ? C’est en tous les cas l’avis du gouvernement. La ministre déléguée aux Entreprises, Olivia Grégoire, vient d’annoncer le lancement d’un plan de soutien à la « haute gastronomie ».
La France reste le pays qui compte les plus grands restaurants au monde, avec 30 établissements avec trois étoiles, devant le Japon (21), selon le Guide Michelin. Alain Ducasse, Joël Robuchon, Anne-Sophie Pic, Pierre Gagnaire se sont fait une réputation bien au-delà de nos frontières, avec notamment leurs plats signatures. Le chef Guy Savoy est, lui, considéré depuis des années comme l’un des meilleurs chefs du monde par le site Internet gastronomique La Liste.
Une concurrence accrue
Mais la concurrence est de plus en plus forte. « La gastronomie fait face depuis la fin des années 1990 à la montée en puissance des gastronomies étrangères et se trouve distancée par les performances et l’influence d’autres pays », souligne la ministre. L’influence des cuisines asiatique, espagnole, danoise ou même péruvienne en témoigne, selon Olivia Grégoire. De plus, dans les compétitions de cuisine internationales (World’s Best 50 Restaurants ou Bocuse d’Or), les équipes tricolores ne parviennent plus à décrocher les premières places.
« C’est un fait avéré : nos concurrents ont de l’ambition et des moyens et ils développent des stratégies efficaces pour faire rayonner leurs cuisines. A notre tour d’être ambitieux, volontaires et armés pour cette compétition à l’échelle du monde », a réagi le chef le plus étoilé de France, Alain Ducasse, auprès de l’AFP.
Un recul dans les compétitions internationales
A l’approche des Jeux Olympiques, même si la gastronomie made in France continue d’attirer des millions de touristes, le gouvernement se mobilise donc pour relancer le secteur. Parmi ses priorités, la création d’un centre national de la gastronomie, destiné à promouvoir les jeunes talents, notamment en vue des compétitions.
Par ailleurs, une plus forte internationalisation des campus préparant aux métiers de la gastronomie va être lancée. Les échanges entre pays de futurs cuisiniers seront eux intensifiés pour s’enrichir d’autres savoir-faire. « Si les meilleurs en cocktails sont au Royaume-Uni, alors nos jeunes apprentis doivent pouvoir y aller cinq mois pour se parfaire », a indiqué Olivia Grégoire. Enfin, à l’étranger, la France va aussi accompagner les projets d’ouverture de chefs français dans quatre « marchés porteurs », dont Hong Kong et l’Arabie saoudite.
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