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Publié le 19 déc. 2023 à 17:45Mis à jour le 19 déc. 2023 à 18:00
Israël et l’Iran sont engagés dans une épreuve de force par ordinateurs interposés dans laquelle tous les coups sont permis depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza . Cette escalade dans la cyberguerre s’est traduite par deux attaques spectaculaires et des représailles en début de semaine.
Un groupe de hackers israéliens, surnommé les « Moineaux prédateurs », est parvenu à paralyser, lundi, 70 % des stations-service en Iran. Le ministre iranien du pétrole, Javad Owji, a pudiquement dénoncé une « interférence extérieure » sans donner d’autres détails. Mardi, plus d’un tiers de ces stations n’étaient toujours pas en mesure d’accepter des paiements avec des cartes de crédit.
Des dossiers médicaux rendus publics
De son côté, Agrius, un groupe de hackers iraniens, qui serait très proche des Gardiens de la révolution, l’épine dorsale du régime de la République islamique, est parvenu à s’infiltrer dans le système informatique de l’hôpital Ziv, dans le nord d’Israël. Des milliers de dossiers médicaux personnels ont été rendus publics.
Mais le fonctionnement de l’hôpital, débordé en raison de l’afflux de soldats blessés lors des combats contre le Hamas dans la bande de Gaza , n’a pas été perturbé.
Liens avec les services de renseignement
Cette cyberguerre entre les deux pays ne se résume pas à une bataille de hackers travaillant en indépendants et en catimini. Cette bataille de l’ombre est en fait engagée depuis des années. Les Moineaux prédateurs ont des liens très étroits avec les services de renseignement de l’Etat hébreu, selon les médias israéliens.
« Notre attaque vient en réponse à la guerre menée par la République islamique et ses alliés dans la région contre Israël. Ali Khamenei (le guide suprême de la Révolution iranienne, NDLR) doit apprendre que jouer avec le feu a un prix », ont indiqué ces pirates sur le réseau social Telegram. « Nous n’avons rien à dire sur ce sujet », s’est borné à déclarer un porte-parole du gouvernement, sans démentir une éventuelle implication de services israéliens.
Aciérie et réseau ferroviaire
Seule certitude : ces Moineaux prédateurs ont déjà frappé fort. Ils ont revendiqué une explosion l’an dernier dans une aciérie, ainsi qu’une tentative de sabotage du service informatique du réseau ferroviaire iranien, et une première attaque visant les stations-service iraniennes en 2021, qui avait déjà provoqué un début de panique parmi les automobilistes.
Les Iraniens, qui soutiennent et arment en partie le Hamas, ne sont pas en reste. Le Cyber directorat national israélien a dénombré pas moins de 40 tentatives de cyberattaques visant des sociétés spécialisées dans le stockage de données utilisées par de nombreuses entreprises israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza.
Secteurs sensibles
Par précaution, cet organisme officiel a établi la semaine dernière une procédure d’urgence que les entreprises privées et institutions publiques doivent respecter, si elles ne sont pas en mesure de faire face seules à une agression portant atteinte à des services essentiels. Parmi les secteurs les plus sensibles figurent l’armée, la police, les services de renseignement, les pompiers, mais aussi les ports, les aéroports, les centrales électriques, les raffineries, le système bancaire, la Bourse de Tel-Aviv…
Une très sérieuse alerte avait eu lieu en 2020 lorsque des hackers iraniens s’en étaient pris à Mekorot, la compagnie nationale des eaux israélienne en tentant d’augmenter le taux de chlore dans des stations d’épuration pour rendre l’eau courante impropre à la consommation.
Cette attaque avait été déjouée au dernier moment. En représailles, Israël avait lancé une cyberattaque massive et provoqué un énorme chaos dans les ports iraniens. L’affrontement avait ensuite connu une certaine accalmie, les deux belligérants ayant compris qu’ils pouvaient se porter mutuellement des coups très durs, avant que les hostilités reprennent.
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